Colonisation des étoiles proches
La première expansion de l'Ere Chrétienne
(3784-4650 ap.JC)

Nucontinop, sur Denera III, Un monde Dom.

Remarques sur "l'ère chrétienne":


Il y aurait fort à dire sur le terme même d·«Ere chrétienne». Les débats des historiens ont étés intarissables depuis l·oeuvre monumentale de Bo Hudong en 6230, concernant le fait que dés le début de l·expansion spatiale, cette religion était présente, bien que sur le plan démographique, assez minoritaire. L·Islam et le Bouddhisme mais aussi l·Hindouisme passèrent largement devant au début du XXIème siècle. Or, le calendrier dit Chrétien, s·imposait aux Nations quel que soit le leur, à l·aune de la domination du monde occidental sur le plan économique et politique. En 2100, l·écart était devenu encore plus criant, et les succès de l·Islam en matière de philosophie quotidienne et de respect de la nature s·opposaient toujours avec autant de virulence aux tenants d·un type de niveau de confort idéal loin des possibilités de la planète en matières de ressources et de la capacité de régénération de l·écosystème. Ce sont ces derniers qui constitueront ce qu·on appellera «le courant expansionniste», colonisateurs et transformateurs de mondes qui verront leur suprématie contestée par les primitivistes, les naturalistes et les Grinniens, jusqu·à leur disparition. Les virtualistes n·ont jamais étés pour eux une sérieuse menace, trop dépendante d·une certaine forme de technologie garantie par ces premiers pour survivre. Tous ces mouvements dont les racines plongent au c·ur du XXI et XXIIèmes siècles ne commenceront leur activité qu·au milieu du troisième millénaires pour certains, et ne prendrons toute leur importance après maturation qu·au cinquième.

Comme le prouvent ces datations, le succès tout relatif du calendrier chrétien et sa durée exceptionnelle s·explique surtout par son implantation irrémédiable au sein de toute la technologie pseudo intelligente, de tous les systèmes techniques comme complément de la mesure de temps universelle et surtout comme référence universitaire et culturelle indétrônable. De la même façon, l·idiome Anglo-saxon qui s·était déjà présenté comme la langue véhiculaire la plus répandue au XXIème siècle allait devenir la langue internationale de référence, adoptée en tant que première langue d·apprentissage obligatoire derrière les langues maternelles, puis par pratique conjointe, un sabir de couleur locale, identifiant les locuteurs.

Ceci constituait, malgré les fréquentes oppositions culturelles et historiques, une solution de facto permettant une plus grande homogénéité dans les rapports internationaux et surtout une plus grande mobilité que jamais, celle là même qui fut à l·origine du grand mouvement multi culturaliste aboutissant à la « culture mondiale » évoquée en certains de ses aspects dés le début du XXIème siècle et validée par la présence d·une massive et déstructurante culture urbaine. 

Avant que l·ère chrétienne ne prenne officiellement fin, au début du cinquième millénaire, le calendrier resta en place modifié sous le nom de «calendrier universel», notamment pour permettre une compréhension plus évidente des archives, et maintenir la cohérence des systèmes anciens, trop nombreux. Son autorité était prégnante, cependant, pour développer rapidement une culture locale plus profonde, de nombreuses civilisations coloniales optèrent en second pour un calendrier propre, tiré de la date du premier homme foulant le sol planétaire, ou, plus rarement, de la fin de la terraformation entreprise. Partout ailleurs, le calendrier universel se maintenait comme étalon de mesure du temps. Mais les tentations avaient été grandes d·en faire provenir la date de l·époque où le premier homme surgit dans l·espace, l·an 0 dit de l·ère de la grande expansion, correspondant au 12 avril 1961, Gagarine. D·autre préconisaient le 21 juillet 1969 (Armstrong, la lune). Mais avec le recul de plusieurs millénaires, l·affaire semble dérisoire. D·autres ont avancé que la religion Chrétienne était jadis parfaitement en phase avec la volonté d·expansion, les appétits territoriaux des anciennes puissances de la vieille Europe, se préoccupant de se tailler un empire planétaire avec pour légitimité le « sauvetage de nouvelles âmes », « sauvages » devenant pour leur malheur doubles sujets d·un roi et d·un dieu. Cet esprit pionnier conquérant et la pauvreté relative de sols amenant à des prodiges techniques, la suprématie Chrétienne, celle des puissances technologiques d·origine Européenne ne pouvaient à terme que s·imposer.

L·homme dans les étoiles avant la fin du IVe millénaire : 

Il convient de mettre le doigt sur le fait que la période de la grande expansion commence officiellement en 3784, or, l·homme avait déjà foulé le sol de planètes extrasolaires dés 3510, soit presque trois siècles auparavant. Mais l·historiographie officielle à choisi de retenir la date de la terraformation de la première planète extrasolaire, avant que les routes hyperspatiales ne se mettent en place, pour les raisons qu·une telle entreprise, aussi démesurée, aussi lointaine, embrase d·une lumière quasi-divine le génie humain. Porter la vie autour d·autre étoiles, fut une mission démiurgique ô combien noble et qui prêta pourtant à débattre des siècles durant. Officieusement, il s·agissait aussi de rapprocher cette date à celle de la fin de la terraformation Vénusienne, le monde le plus hostile à l·homme du système solaire, preuve s·il en était besoin que ce dernier était en mesure de faire de même dans n·importe quel système. Après une telle épreuve en effet, on considérait généralement que l·affaire martienne avec la mise en oeuvre massive de moyens modernes auraient étés inférieurs à trois cent années. Partant de ce constat, et sur des probabilités d·un optimisme qu·étayaient régulièrement les missions d·explorations stellaires, on en arriva à des perspectives tout à fait réconfortantes concernant des berceaux de peuplement stellaires potentiels. 

Quels étaient au juste les planètes et les étoiles concernées par cette expansion ?
-Il faut avant tout rappeler un fait que les astronomes du XXème siècle maîtrisaient parfaitement, c·est à dire que les perspectives de trouver des étoiles favorables à l·éclosion de la vie car nanties d·un cortège de planètes telluriques dans leur ZCH était inversement proportionnel à la profusion d·étoiles à moins de 20 années lumières de la terre. En effet, sur la totalité ( environ 80 ), seule une poignée est semblable ou proche des conditions idéales.

Il y a, globalement, Alpha Centauri, Sirius, Epsilon Eridani, Procyon, Tau Ceti, Omicron Eridani, Altair, Sigma Draconis (Draco), Eta Cassiopeiae (Cassiopée), 36 Ophiuchi, 82 Eridani et Delta Pavonis, qui furent favorisées de la sorte. Plusieurs dizaines d·autres étoiles proches peu favorables à la vie, des naines brunes pour la plupart, furent ensuite rebaptisées et colonisées par les Doms.
Avant d·aller plus loin, il faut considérer la classification des étoiles, selon un ordre peu modifié par la suite, rappel nécessaire afin de poursuivre le propos :

La classification des étoiles:

Bien que remontant aux premières observations de l·antiquité, c'est une discipline scientifique du XXème siècle, une matière importante de l·astrophysique, établie dans ses bases au XIXème siècle, période au cours de laquelle les premiers catalogues ont étés établis, basés en particulier sur de meilleurs moyens de diffracter la lumière des étoiles. C·est l·étude du spectre lumineux sur le plan chimique qui est à l·origine, avec les calculs trigonométrique, de la connaissance de l·environnement solaire. Cette classification à été l·objet de controverses, mais les catalogues ont progressivement intégré les différentes classifications en les intégrant comme des aspects complémentaires de l·identité d·une étoile. Depuis le milieu du XXIème siècle, date de la mise en service d·un nouvel observatoire à très grand angle, sur la lune, ces catalogues se sont enrichis de centaines de planètes. On était même en mesure à la fin du XXIème siècle, de repérer des telluriques, mondes pourtant petits, mais toujours grâce aux techniques d·écarts de gravitation et de brillance de l·étoile observée.


Ces classifications s·établissent depuis lors ( avec des catégories supplémentaires apparues durant les IIIème et IVème millénaire ), selon un quadruple critère, la masse, la luminosité, la température et la gravité. Certaines s·observent presque directement, les autres se déduisent par calcul. Mais les plus connues et les plus fiables restent les méthodes anciennes de classification de Harvard et de Yerkes, datant de la première moitié du XXème siècle. La première, qui aboutira au catalogue Drapper, du nom de son inventeur, Henry Drapper en 1905-1906, poursuivi par Williamina Fleming et achevé par Annie J. Cannon et Antonia Maury en 1924, était un morceau de bravoure contenant 225 000 corps stellaires. Il était basé sur une magnitude ( luminosité observable ) allant de 0 à 9, en sens inverse d·importance, 0 représentant le stade ultime de luminosité et 9, dans chaque catégorie spectrale, un minimum. Tout se faisait autour des raies d·absorption, sensibles à la température plutôt qu·à la gravité de surface. De sorte que l·on ne savait pas avec certitude s·il on se trouvait en face d·une naine ou d·une géante.
Conçue sous une forme alphabétique, cette classification à ensuite connue des remaniements tellement importants que la liste finale s·est établie à sept lettres principales et sept secondaires ( cas très minoritaires ), WOBAFGKMLTRNCS, lettres recouvrant des natures d·ailleurs parfois différentes. La classe principale, OBAFGKM sera la plus utilisée, doublée de la subdivision de magnitude 0-9, sachant qu·une K9 est très proche en composition chimique et en température d·une M0. 

-O : Il s·agit des étoiles parmi les plus chaudes connues en rapport à leur masse (40 000° Kelvin -5700 pour le soleil), bien plus massives également et correspondant à l·appellation générique de « géante bleue ». Il existe aussi des « supergéantes » bleues, mais leur durée de vie, dans tous les cas, est des plus limitée. Les étoiles les plus brillantes de la galaxie, les reines de la voûte céleste, bien connues dés la plus ancienne antiquité, et référencées pour la postérité par les astronomes arabes du XII au XVème siècle. ( Exemples, Naos, alias Zeta Puppis, dans la constellation de la poupe, Mintaka, alias Delta d·Orion, d·ailleurs un immense vivier d·étoile jeunes, ou Han, alias Zeta d·Opiuchi, à contrario une naine bleue possédant une très forte luminosité. )

-B : Appelées « géantes blanches », elles sont jeunes et assez massives, encore très chaudes (20 000°K). Elles sont très minoritaires dans la galaxie, mais déjà plus présentes que celles du type O. ( Exemples, Rigel, constellation d·Orion, cet immense nuage moléculaire qui donna son nom au bras de la galaxie dans lequel se trouve le soleil, et qui sera, bien plus tard, l·empire d·Orion, première implantation interstellaire d·importance pour l·humanité. )

-A : « Grandes blanches » : ce sont des étoiles massives jeunes, chaudes en comparaison du soleil : 8500° K. Leur proportion reste faible dans la galaxie, (0.3%), mais les perspectives d·y trouver des mondes vivables y est en principe largement supérieure. ( Sirius est l·exemple le plus proche connu, mais aussi Deneb, dans la constellation du Cygne, une supergéante très lumineuse, à 3000 années lumière du soleil. )

-F : Dites « majeures jeunes », ou majeures, ce sont des étoiles très proches en apparence du soleil quoique en général plus chaudes et plus massives. Elles sont également très prisées en matière de colonisation et déjà plus répandues : 1.5%. ( exemples, Fomalhaut, constellation du poisson austral. )

-G : Ce type aurait pu abusivement être nommé de « standard » puisqu·il correspond à des étoiles moyennes en milieu de vie, dont le soleil est la représentante éminente. Ce type stellaire est également prisé et déjà plus accessible du fait d·une présence de presque 4% dans la galaxie. ( Exemple, le Soleil, type G2, Alpha Centauri )

-K : Les « oranges », sont des étoiles moins massives que le soleil et moins chaudes (4500°K), moins favorables à l·éclosion de la vie du fait d·une luminosité médiocre (2/10) et cependant déjà deux fois plus nombreuses (9%). Certaines planètes ont été terraformées autour de semblables étoiles, mais exceptionnellement. ( Ex. Antarès - géante rouge, Alpha Centauri, étoile double composée d·une K0 et d·une G2, comparable au soleil, en moins lumineux. )

-M : La plèbe de la galaxie est une étoile généralement petite et difficilement détectable, la « naine brune ». C·est une étoile très fréquente (80%), et quoique encore chaude (3200°K), trop peu lumineuse pour alimenter toute vie. Ce sont en fait des cadavres mourant d·étoiles, et les planètes qui les entourent des déserts glacés. Mis à part quelques stations spatiales, la colonisation de ces mondes reste généralement anecdotique qui n'intéresseront, à posteriori que les Doms. ( Ce sont bien sûr de petites étoiles, des naines mais aussi à contrario les supergéantes brunes les plus célèbres, comme Bételgeuse ou comme Arcturus, la monstrueuse, ou même IRS-5 ·15 milliards de Km de diamètre, soit deux fois la taille du système solaire entier, du soleil à pluton ! )

-D : Egalement impropres à la vie mais bien plus chaudes (40 000°K) , on trouve les fameuses « naines blanches », résultat de l·explosion d·étoiles, centres historiques de supernovas. Elles restent relativement répandues (5%), mais aucun monde vivable n·y peut survivre, du fait que bien souvent tout vertige de planète à disparu dans l·explosion initiale et la densité de nuages de gaz locaux de la supernova rend ses abords impraticables. Elles sont le résultat de l·effondrement d·étoiles massives, et leur longévité est exceptionnelle. Cependant ce même nuage de gaz se contracte du fait des règles bien connues de la gravité, et donne naiss&ance, parfois très près de la naine blanche, d'une nouvelle étoile de dimensions réduite ( en général K ou M , plus rarement G ou même O, car pour qu'une étoile termine sa vie comme naine blanche, il faut que sa masse initiale ait été déjà relativement modeste. ). Ces nuages se contractent encore tant et si bien que des planètes apparaissent bien souvent. Il y a eu des systèmes habitables détectés autoutr de vieilles naines blanches lorsque celles-ci faisaient partie d'un couple. Exemple fameux: Sirius.

Dans d·autre cas, les étoiles encore plus massives peuvent donner, après effondrement ces « phares » stellaires que sont les pulsars. Ce sont des étoiles à neutrons extrêmement massives.

Dans d·autres cas enfin, pour les plus denses en gravité, des trous noirs, qui représentent les étoiles «hors catégories», n·étant plus que des corps au rayonnement inversé.

Echappant à cette classification de prime abord mais pourtant bien référencées car chevauchant ces catégories figurent les « géantes rouges » et « supergéantes rouges », correspondant à la fin de vie exponentielle d·étoiles moyennes, ou dans le dernier cas massives, du type O, B, et A, mais parfois, plus souvent, à d·autres types mineurs, les K et M. Toute vie y est impossible, pour la simple raison que le système stellaire est en grande partie englobé dans la masse stellaire, notamment le plus souvent, les planètes telluriques plus proches. Seules des stations ont pu être placées en position orbitale de ces monstres « froids » en comparaison d·autres. Cependant, certaines supergéantes rouges ou même brunes se sont avérées inapprochables, car possédant la même température extrême des plus massives géantes bleues, plus petites mais bien plus rayonnantes pour leur densité (40 000 K). La plus extraordinaire de toute, au sein de la Galaxie, est IRS-5, un monstre équivalent en terme de grandeur, à la comparaison d·une tête d·épingle et d·une montgolfière.

-Il y a également les Quasars, objets stellaires d·un rayonnement bien au-delà des catégories les plus brillantes, puisque comparables à celui d·une galaxie entière, les étoiles du type W ou de Wolf-Rayet, ou bien à contrario celle du type L et T, micro naines brunes, certaines accusant une taille à peine supérieure à 50 Km de diamètre, et les C, des géantes peu lumineuses car considérées comme des étoiles carbonées, ou les S, possédant autant d·oxygène que de carbone et ne rejetant presque rien ( rayonnement quasi nul ), des mondes sombres et glacés, des boules de gaz géantes à peine considérées comme des étoiles. La colonisation de ces différents mondes à été des plus limitées·

La seconde grande classification du XXème siècle, celle de Yerkes, à été élaborée dans les années quarante par Morgen, Keenan et Kellman, et se basait sur l·étude des raies spectrales sensibles à la gravité de surface, déterminant à posteriori la luminosité. C·est donc tout naturellement qu·elle est venue compléter celle de Harvard. Elle se composait de huit types, référencés en chiffres romains et lettres minuscules, les I et Ia correspondant à une supergéante plus ou moins lumineuse, les II et III à une géante plus ou moins lumineuse, les IV à des étoiles moyennes, les V à des étoiles plutôt modestes, comme le soleil (G2V), ou à des naines, les VI à des naines avérées, et les VII à des «sous-naines», en réalité correspondant à de rarissimes microétoiles de type T, ou à ces naines blanches du type D.

Ainsi, la plupart des catalogues, Hipparcos, Gliese pour les plus vastes et les plus anciens, font références à un nom dit «de Bayer» -le nom latin de sa position dans sa constellation, le nom de son découvreur pour les moins brillantes et le nom arabe pour les plus brillantes. Ce dernier est suivi de sa classe, par exemple K2III, (Hamal-Alpha Arietis), une géante assez brillante et pourtant d·une température relativement faible. On y rajouta les sous-classes «P» pour planet, comptant d·une à plus de cent planètes principales, sans compter les satellites, mais qui n·entrent en compte que dans le catalogue planétaire, élaboré à partir du XXIème siècle. On doit aussi signaler les cas d·étoiles multiples, allant jusqu·à huit étoiles référencées au départ comme une seule, et le résultat pour la plupart d·une gestion particulière des nuages moléculaires, ou de générations successives, les jeunes se nourrissant de la matière des anciennes et inversement. On a vu ainsi des cas de géante rouge sur le déclin, dont la matière était aspirée par sa voisine, une étoile blanche, naine, à la gravité plus importante et provenant de l·effondrement d·un astre plus ancien, la «mère cannibalisant la fille». Enfin celui des étoiles captives et systèmes stellaires captifs, venant de la singularité des systèmes stellaires géants, avec deux, trois, quatre ou même cinq niveaux de dépendance stellaire, autre catégorie d·étoiles multiples, sur des distances incommensurables. Certains de ces systèmes, dominés par des supergéantes bleues ou rouges, ont surtout été révélées au sein de la galaxie, proche de son centre, peuvent comprendre jusqu·à trois cent planètes principales et des dizaines de milliers de planètes satellitaires et s· étaler sur cinq ou six années-lumière.

Au Vème millénaire, date de la mise en service des nouveaux vaisseaux supraluminiques ( superlite ) autonomes, chacun possédait un catalogue extrêmement complet des moindres étoiles car tous les systèmes explorables du bras d·Orion l·avaient étés en détail, quand bien même ils n·étaient pas colonisés.

Voir aussi la bible en la matière: atunivers.free.fr

Transports

On ne se serait jamais posé ces questions de typologie d·étoile avec la même assiduité si l·on avait disposé des moyens de transport adéquats dés le départ. Car aussi loin que soit porté le génie humain, il bloquait toujours sur l·immensité de l·espace. On ne possédait, au début du XXIème siècle, à l·aube de la colonisation du système solaire, que des moyens propres à une exploration interplanétaire : Des turbines à plasma, des carburants chimiques, des combinés nucléaires/ioniques. On ne passera au stade interstellaire qu·avec la maîtrise de l·antimatière, véritable sésame des longues distances, en 3062. Dès lors, la construction en série de vaisseaux long-courrier devenait possible. Au lieu des 100 000 années de voyage envisagées avec les moyens de déplacements standard, vers l·étoile la plus proche, on pouvait diminuer cette durée à seulement quelques siècles.

Cela restait désespérément long, surtout rapporté à la rapidité des progrès technologiques, rendant cette entreprise de long terme quasi-absurde. C·est pour cette raison que ce ne sont que des sondes automatiques qui partirent, au moins au début. Ces dernières présentaient l·avantage entre autres d·une structure plus simple et plus légère, donc d·une masse plus faible à propulser. De plus l·emport d·être humains restait une insurmontable montagne de complexité. 

Enfin, avec la mise en service des premières portes de saut hyperspatiales, un nouveau ·et décisif · cap fut franchi, en 3202, mais il faudra attendre 3500 pour que les premières véritablement fiables soient mise en fonction. A partir de ce moment, tout transport tenait autant de la téléportation que du déplacement : C·est le propre de l·hyperspatialité : On voyage « au-delà » du temps, que l·on court-circuite, de même que les distances, en repliant l·espace. Le temps de voyage n·a plus de « durée » estimable, il devient quasi instantané sur des distances courtes ( moins de dix années lumière ). Ces « routes » demandent des relais, au moins lors de leur fondation, et des routes de retour distinctes. Par la suite, on commence à construire les premiers vaisseaux disposant de leur propre système de génération de champ de repli hyperspatial. Le premier qui réussira sera le Ramos (3815). Il succédait à des siècles d·essais virtuels et pratiques infructueux. Le projet, rappelons-le avait été enterré en 3662 avec la destruction d· « Arche II ». C·est au cinquième millénaire que ces « vaisseaux-mondes » verront le jour, ainsi dénommés du fait de leur gigantisme, une obligation provenant des aspects pratiques imposés par leur très haute technicité, ils ouvriront définitivement aux hommes la route des étoiles.

Hommes

Quant à la place de l·homme dans ces voyages, elle sera au début limitée: Ce sont des sondes qui effectuent les premiers longs périples. Par la suite, il était envisagé d·envoyer des colons à bords de grands vaisseaux, lorsque les sondes en question trouvaient une candidate parfaite pour une terraformation. Avec les moyens traditionnels, envoyer des hommes pour un voyage de plusieurs siècles paraissait délicat. La seule solution demeurait celle que l·on avait envisagée dans les premières oeuvres de fiction : L·hibernation, la mise en sommeil, par voie cryogénique, d·un équipage et de colons. Quant à remettre sa vie à des systèmes automatisés, le pas était franchi avec la fiabilité des derniers supercalculateurs : Une efficience aussi proche de l·absolu que pouvait l·être le temps à l·extrême limite de la vitesse photonique. L·autre solution envisagée consistait en l·envoi d·une ville ambulante, le « vaisseau-génération », qui postulait que les colons à bords devaient vivre normalement dans d·immenses infrastructures ne lésinant pas sur leur confort, seule la dernière génération voyant l·arrivée effective dans le système de destination. Mais ceci posait des dilemmes insurmontables impliquant la psychologie des générations intermédiaires, qui ne connaîtrait jamais de monde habitable, dont la terre, berceau de l·humanité, pèlerinage incontournable. Le réalisme de la virtualité permettait heureusement de résoudre partiellement ces questions.

Au 46ème siècle, on fit également l·essai de l·envoi des seules entités psychénésiques des colons, leur corps physique étant celui de cyborgs à la résistance incomparablement meilleure*. Enfin, il fut expérimenté et essayé le concept le plus sophistiqué, plus tardivement encore, au 53ème siècle, celui des vaisseaux carbonés, entités vivantes faites de carbone pur, embarquant non des êtres humains, mais la réplique spectrale de gamètes, futurs embryons d·êtres humains**. La cryogénie s·était imposée dans un premier temps, malgré la difficulté résultant de la formation des cristaux de glace dans les liquides du corps, détruisant irrémédiablement les cellules. La solution pouvait venir soit d·un antigel, injecté progressivement en remplacement des liquides du corps, ce qui impliquait un processus long et délicat, soit du retrait pur et simple de l·eau du corps, ce dernier étant lyophilisé, une autre façon de dire « momifié », solution qui , si elle faisait « froid dans le dos », possédait de toute évidence le revers de la dessiccation des tissus privés de leur souplesse. Soit enfin la cryogénisation instantanée, par une température située en dessous de ·250°c, qui avait l·avantage, non d·éviter la formation des cristaux, mais de les voir disparaître si vite lors du « réveil » brusque ( de ·250°c à +25°c en moins d·une seconde ) que les lésions potentielles n·avaient pas le temps de se révéler.
Au final, avec la généralisation du saut hyperspatial, toutes ces considérations tombèrent dans l·oubli, pour un temps. Car lorsque des travaux scientifiques mirent en évidence que chaque saut hyperspatial générait de fortes perturbations de la trame spatio-temporelle, on en revint un temps à des solutions déjà envisagées, et à des voyages de ( très ) longue durée.

Les étoiles colonisées jusqu·au VIème millénaire:

Il s·agit, rappelons-le, de mondes découverts et explorés alors même que le système solaire était encore en phase de colonisation. Cliquez sur la planète à visiter:

Proxima Centauri - Type=M5, Magnitude=11.0, Distance=4.22 al
Cette faible naine rouge est l'étoile la plus proche du Soleil, c'est un membre du système d'Alpha du Centaure, malgré son éloignement de 0.29 année lumière de la paire principale, orbitant en environ 2 millions d'années autour de celle-ci. Proxima a été découverte en 1915 par Robert Innes et était à cette époque la moins lumineuse des étoiles connues. C'est aussi une variable à éclats - capable de voir son éclat augmenter d'une ou plusieurs magnitudes en quelques minutes.

Alpha Centauri A,B - Type=G2+K0, Magnitudes=0.0+1.4, Distance=4.39 al
A peine plus éloignée de nous que Proxima, on trouve les deux étoiles naines, une orange et une jaune, qui forment Alpha du Centaure. Orbitant l'une autour de l'autre en 80 ans, elles forment ensemble un des objets les plus brillants des cieux de l'hémisphère sud. Vue depuis Alpha Centauri, le troisième membre du système, Proxima, serait une étoile faible de magnitude 5.2.

Etoile de Barnard (Banastar)- Type=M5, Magnitude=9.6, Distance =5.94 al
Fameuse pour montrer le plus grand déplacement de toutes les étoiles, cette pâle naine rouge se déplace de 0.29 degré par siècle. Découverte par E Barnard en 1916, on a supposé dans les années 1960 qu'il y avait une paire de planètes invisibles autour d'elle, mais les observations ultérieures ont démenti cette idée. D'ici à 8000 ans environ, l'étoile de Barnard deviendra notre plus proche voisine.

Wolf 359 (Aldenia)- Type=M6, Magnitude=13.5, Distance=7.80 al
Une naine rouge extrêmement faible, découverte par Max Wolf en 1918. Pendant 25 ans, elle est restée la moins lumineuse des étoiles connues.

Lalande 21185 (Trecomsah)- Type=M2, Magnitude=7.5, Distance=8.31 al
Notée dans le catalogue de JJ Lalande dès 1790, cette étoile est une des plus brillantes naines rouges du ciel, mais il faut quand même des jumelles pour la voir. G Gatewood en 1996 a rapporté la possibilité d'une paire de planètes de la taille de Jupiter autour d'elle, mais ceci reste à confirmer.

Sirius A,B - Type=A1+DA, Magnitudes=-1.4+8.4, Distance=8.60 al
Cette étoile blanche est une des plus brillantes du ciel, et la plus lumineuse parmi celles situées à moins de 25 années lumière. Son compagnon est une naine blanche découverte en 1852, la première étoile de ce type a avoir été vue. La période orbitale est de 50 ans.

Luyten 726-8 A,B (Edinah)- Type=M5+M5, Magnitudes=12.4+13.3, Distance=8.73 al
Un système binaire pâle composé de deux naines rouges. Il est plus connu sous le nom de UV Ceti, nom d'étoile variable attribué à la deuxième étoile du système. C'est une étoile à éclats bien connue qui peut facilement voir sa luminosité augmenter de plusieurs magnitudes quand elle subit des éjections de matière depuis sa surface, de la même manière que le Soleil, mais en beaucoup plus énergétique. Les deux étoiles gravitent l'une autour de l'autre en 200 ans environ.

Ross 154 (Paducah)- Type=M4, Magnitude=10.4, Distance=9.69 al
Une naine rouge faible. C'est une des nombreuses étoiles proches cataloguées par Frank Ross dans les années 1930. C'est aussi une variable à éclats.

Ross 248 (Shenandoah)- Type=M6, Magnitude=12.3, Distance=10.33 al
Une autre naine rouge de faible magnitude.

Epsilon Eridani (Espidani)- Type=K2, Magnitude=3.7, Distance=10.50 al
Une étoile naine de couleur orangée. Cette étoile a fait l'objet de recherches avec le radiotélescope de Green Bank en 1960, pour y rechercher des signes de vie intelligente. Comme on pouvait s'y attendre, les résultats furent négatifs. Le satellite IRAS a détecté beaucoup de poussières autour de l'étoile, une indication possible d'un système planétaire en formation et, plus récemment, (Aout 2000), une planète de la taille de Jupiter a été détectée à une distance de 3.2 UA (480 million km) de l'étoile.

Lacaille 9352 (Casco)- Type=M2, Magnitude=7.4, Distance=10.73 al
Une naine rouge relativement brillante qu'on peut facilement voir avec des jumelles. Elle a été découverte par Nicolas de Lacaille qui l'a enregistrée dans son catalogue d'étoiles de l'hémisphère sud aux environs de 1752.

Ross 128 (Chimo)- Type=M4, Magnitude=11.1, Distance=10.89 al
Une naine rouge faible, aussi référencée comme FI Vir - sa désignation en tant qu'étoile variable.

Luyten 789-6 A,B,C (Cohoes)- Type=M5 (combiné), Magnitudes=13.3+13.3+14.0, Distance=11.1 al
Trois naines rouges dans ce système. Les deux étoiles principales gravitent l'une autour de l'autre en deux ans, et une troisième orbite les deux autres à une très proche distance.

Procyon A,B - Type=F5+DA, Magnitudes=0.4+10.7, Distance=11.41 al
Une étoile blanche brillante de la séquence principale, la huitième plus brillante du ciel. Procyon est accompagnée par une naine blanche découverte visuellement en 1896. La période orbitale est de 41 ans.

61 Cygni A,B (Sitansani)- Type=K5+K7, Magnitudes=5.2+6.1, Distance=11.43 al
Ce système binaire composée de deux naines oranges est connu pour avoir été la première étoile dont la distance fut mesurée, par Bessel en 1838. Les deux étoiles sont très similaires, mais assez écartées (90 UA), conduisant à une période orbitale de 700 ans.

Struve 2398 A,B (Etlah)- Type=M4+M5, Magnitudes=8.9+9.7, Distance=11.6 al
Un système binaire de deux naines rouges ainsi nommées d'après un catalogue d'étoiles doubles publié en 1827. Ce système est parfois appelé du nom barbare de BD+59°1915. Les deux étoiles sont assez séparées (60 UA) et gravitent l'une autour de l'autre en 450 ans.

Groombridge 34 A,B (Klamath)- Type=M2+M6, Magnitudes=8.1+11.1, Distance=11.64 al
Une autre paire de naines rouges. Ce système est souvent appelé Groombridge 34 à partir d'un catalogue d'étoiles de 1838 ou quelquefois BD+43°44. Les deux étoiles sont variables en luminosité et sont référencées GX et GQ en temps que telles. Les deux étoiles sont très éloignées l'une de l'autre (150 UA) et ont par conséquent une période orbitale de 2500 ans.

Giclas 51-15 (Koka)- Type=M6, Magnitude=14.8, Distance=11.8 al
Cette naine rouge extrêmement faible est la moins lumineuse des étoiles connues à moins de 14 années lumière. Sa luminosité n'est que de 0.001% celle du Soleil.

Epsilon Indi - Type=K5, Magnitude=4.7, Distance=11.83 al
Une naine orange, similaire à Epsilon Eridani, quoiqu'un tout petit peu plus petite et moins lumineuse. En 2003, on a découvert une naine brune - une étoile avortée trop petite pour briller - en orbite autour de l'étoile principale, à la distance de 1500 UA (220 milliards de kilomètres).

Tau Ceti - Type=G8, Magnitude=3.5, Distance=11.90 al
La plus proche des étoiles semblables au Soleil. On y a recherché (sans succès) des traces de vie intelligente en 1960, en même temps qu'autour d' Epsilon Eridani.

Luyten 372-58 (Modoc)- Type=M5, Magnitude=13.0, Distance=12.1 al
Une très pale naine rouge. Bien que cataloguée depuis longtemps, sa distance n'a pu être déterminée avec précision que récemment.

Luyten 725-32 (Napa)- Type=M5, Magnitude=12.1, Distance=12.1 al. Une autre naine rouge.

Luyten's Star (Lutansar)- Type=M3, Magnitude=9.8, Distance=12.39 al
Une naine rouge nommée ainsi d'après Willem Luyten qui a catalogué des centaines d'étoiles voisines dans les années 1940. Cette étoile est à moins de 1.2 année lumière de Procyon, mais n'est pas associée avec.


Ne figurant pas sur cette carte, mais faisant partie de la première sphère d'influence de Solsys jusqu'à 20 AL:


Altair (Alpha Aquilae): A 16.77 AL de Solsys et blanche très brillante.
Alsafi (Sigma Draconis): A 18.81 AL de Solsys et jaune-orangée.
Keid (Omicron Eridani): A 16.45 AL de Solsys et triple.
Achird (Cassiopée): A 19.42 AL de Solsys et double.
36 Ophiuchi: A 19.52 AL de Solsys et triple.
82 Eridani: A 19.76 AL de Solsys et jaune-orangée.
Delta Pavonis: A 19.92 AL de Solsys et jaune-orangée.

Suite: Voir Premier empire: colonisation des étoiles à moins de 50 années-lumière de Solsys.

Contact - Liens - Infos juridiques - l'auteur

 

Actualités - La série - archives - Dictionnaire