D E R N I E R E - F R O N T I E R E
[laasfontir]

I-Au-delà de Lactavia


A-LACTAVIA, conquête de la Galaxie (7800-13 200)


238 milliards d'étoiles recensées, une infime proportion colonisée. Privé de moyen de déplacement adéquat, l'homo astraeus se borna dans un premier temps à sauter d'astre en astre jusqu'à ce que la domestication de l'hyperdrive lui donne les moyens de ne se fixer qu'autour des mondes les plus adaptés à sa morphologie... Terrienne. Car depuis bien longtemps la mutation des espèces engendrée par l'adaptation au milieu diversifia ces exigences au point que les candidates furent légion, pour ce que l'on appelle, la "communauté humaine", en réalité un terme qui recoupe des acceptions très larges de l'existence humanoïde.

Ainsi, le travail de l'historien se complique en abordant cette période: Il y eut environ ( selon les sources les plus citées et sérieuses ), entre 380 000 et 410 000 systèmes colonisés sur ce total soit entre 0,027 et 0,029% des astres galactiques de Lactavia. Si ce recensement fut plus délicat que celui des étoiles de la galaxie, c'est tout simplement du fait de la définition même de la "colonisation".

En revenant sur les modes traditionnels de désignation d'un monde colonisé, il convient de séparer toujours, les mondes terraformés ou "dupliqués" par les Womakers - qui ne sont d'ailleurs pas toujours vivables par les humains d'origine Solsysienne, bien que de compatibilité qui permette un court séjour sans aide artificielle - mais aussi ceux qui appartiennent à l'immense empire Dom, composé de toutes les étoiles moins favorables à la vie, lesquelles, composées de naines rouges ou orange, de spectre K ou M, voire autour des corps de la "masse sombre" de Lactavia, les innombrables agrégats de gaz isolés suite à des contractions aléatoires de nébulosités, autant de planètes géantes gazeuses ou étoiles ratées. Les Doms ayant fondé une véritable guilde à part, aux côtés de l'empire humain, personne ne connaît réellement l'étendue de leurs possessions. De plus, si les colonisations Doms sous-entendent généralement des communautés vivant sous dôme à atmosphère artificielle, on ne précise pas toujours l'importance de cette communauté. Parfois, ces colonies obscures ne comptaient qu'un seul dôme sur une unique planète d'une étoile sombre, et sa communauté ne justifiait sa présence que pour assurer le secours aux vaisseaux de passage ayant subi des avaries, vivant parfois aussi d'une extraction minière plus ou moins rentable et importante. Mais parfois aussi, il arrivait qu'un vaisseau détourné de sa route dans un tel système ne découvre qu'un dôme abandonné depuis 1000 ans, réduit à l'état de ruine...

La cartographie spatiale était une gageure à cette époque. On connaissait parfaitement les coordonnées des différentes étoiles et la nature des planètes gravitant autour, mais plus rarement les données concernant les communautés qui y résidaient, évoluant souvent très vite, trop pour l'énormité de cette tâche de compilation. Pourtant l'Empire commanda des recensements généraux régulièrement, mais de leur mise en place à leur conclusion, il s'écoulait généralement 150 ans. Aussi de telles entreprises n'étaient lancées que deux fois par millénaire, ceci à partir de 5800.

Certains proposaient pourtant des données fiables et récentes, mais à des coûts et avec des exigences irréalisables pour le commun des mortels. La plupart disaient s'appuyer sur les bases de données des "gardiens", descendants mystérieux des Concolles. Il est certain que ces derniers disposaient en effet de ces informations, ayant un réseau de sondes difficilement repérables probablement autour de tous les astres de Lactavia. Une hypothèse impressionnante mais qui reste non prouvée. Il est vrai que les Concolles comme leurs descendants conservent leur image de "bergers des étoiles", et veulent pouvoir intervenir pour toute découverte d'un sanctuaire avant d'éventuels colons. Ceci implique donc un instrument d'exploration et d'information hors normes. Certains ont dit que Lactavia était leur pré carré. On sait maintenant que les Concolles ont écumé les galaxies voisines très tôt, au début du sixième millénaire. Ils condamnèrent d'ailleurs plusieurs zones pourtant très attirantes au sein du petit nuage de Magellan (Limagalclu), l'amas d'étoiles voisin, mais aussi visitèrent avec certitude celles du groupe local, dont la plus vaste, Andromeda, ainsi que les autres merveilles locales, dont Triangulum et NGC55. Des affirmations datant du septième millénaire font état d'une présence dans l'amas Virgo ( la vierge ) à cette date.

Rien ne permet de l'étayer en l'état actuel des connaissances, mais il est certain que les rumeurs, au pire, les témoignages authentifiés, au mieux, sur cette épopée, attestent d'une maîtrise de la subduction hyperspatiale, un légendaire mode de déplacement, permettant une "connexion" instantanée sur des fréquences existant au même instant en deux endroits très éloignés. Technologie aux frontières du fait scientifique, elle reste baignée d'une aura de magie qui sert l'image mythique de ces grands voyageurs que restent actuellement les gardiens. Un autre document à acquis avec le temps une valeur exceptionnelle, le saint graal de l'exploration spatiale, une carte tridimensionnelle de l'ensemble des galaxie, et ceci à l'astéroïde près, instantanément mise à jour, existerait toujours au sein d'un sanctuaire au coeur d'une galaxie de l'amas de la vierge...

On sait comment, autour du huitième millénaire, le fait Ottowan rattrappa les expansionnistes les plus éloignés du bras d'Orion. Ce fait commença au coeur de la galaxie, si riche en mondes vivables, avant de s'étendre aux autres bras externes. Les dernières colonies expansionnistes déclarées furent à leur tour "contaminées" vers 8900. A cette date, le phénomène même de l'expansion humaine s'évanouit tant la technologie qui la sous-tendait était périmée, de même que les archaïques principes économiques de sa nécéssité. L'Ottowanisme les avaient rendus caducs. Ainsi certains bras de la galaxie, pourvus pourtant de dizaines de milliers de candidates idéales à la terraformation, ne furent pas investies, et ceci au cours de millénaires. Par contre, il y eut une seconde vague de colonisation venant d'anciennes civilisation néo-tribales arrivées à leur niveau de développement maximal. Ces dernières, loin du phénomène Ottowan oublié, reprirent la piste de leurs ancêtres et achevèrent leur oeuvre sacrée sans état d'âme...

Les Brannoniens par exemple, parmi les premiers de ces "nutravlers", colonisèrent les 1% de mondes restants au sein de Lactavia, ce qui représente un volume considérable au final. Ils firent pour cela largement usage de Womakers, reconstitués avec peine à partir de l'unique vaisseau-monde retrouvé près de Nanktoban. Vers le 14e millénaire, Lactavia avait étée largement pourvue de sites colonisés dans ses moindres recoins, permettant à n'importe quel nef des escales fréquentes. Mais une rumeur persistait sur l'existence d'une civilisation ancestrale et très avancée prudemment retranchée au sein de Virgo, cet amas d'étoiles très particulier. Un mythe se créa, facilité par la désillusion et la lassitude des luttes de pouvoir et des guerres incessantes entre les maîtres de Lactavia. Beaucoup cherchaient vérité, sagesse au sein d'une terre promise fondée par d'obscurs ancêtres qui avaient légués leurs antiques ruines aux nouveaux arrivants.

Ces derniers n'étaient atteignables qu'en songes. Les mythes fondateurs du passé trouvèrent un écho dans une communauté scientifique éprise d'archéologie. Ce mythe prit la forme d'une recherche systématique des signes concourrant à prouver l'existence dans le passé d'une brillante civilisation, et d'un déclin ( pas encore considéré comme une métamorphose ) de ces peuples passés dans le monde des Ottowans. L'Ottowanisme ne fut découvert que tardivement, vers 15 450, alors même que les néocivs parvenaient à développer des technologies leur laissant augurer de futurs voyages vers les galaxies voisines.

B-Outalactavia, les colons éternels ( 15 450 - ... )

Les Techniques d'appel de Blacoles, développées après une trèe longue théorisation débutée en 14 213, aboutit à la réalisation des premiers voyages par repli contrôlés de la trame spatio-temporelle. Ces "raccourcis" cherchés par la science comme le saint-graal absolu du déplacement, trouvèrent leur conclusion concrête à ce moment. Alors même qu'au sein de Lactavia, en son coeur et venant de Solsys, l'Ottowanisme commençait à être mieux connu, des empires gigantesques s'affrontèrent pour la possession des moyens de réaliser les accélérateurs d'appel de blacoles. Tous les systèmes qui avaient une importance technique au sein du processus furent l'objet de conquêtes-reconquêtes furieuses et destructrices.

Au moment de la conclusion de cette guerre entre les Lacanians et les Dolmennites ( 14 487-14 643 ), Solsys même devint encore une fois l'enjeu d'affrontement cette fois du savoir enfoui sur Terra. Et les gardiens d'intervenir promptement, comme les Concolles l'avaient fait jadis maintes fois, et de réduire à néant les forces Lacanienne. Ce revirement profita ( peu de temps ) aux Dolmennites, qui, épuisés, s'étaient repliés sur le bras d'Orion et repoussèrent les Lacans au-delà de l'interespace. Mais alors que ces derniers préparaient une offensive de reconquête, un avertissement leur vint des gardiens, assortie de la destruction ( sans victimes ) de l'usine de Dante Meyttou, produisant depuis deux cent années des Attèles hyperboles cycliques, nécéssaires au maintien des réactions fréquencielles des réacteurs AMAT. Privés de ces éléments vitaux pour leurs vaisseaux de guerre, les Domennites se retrouvèrent privés provisoirement de leur mobilité, et confinés à leur zone. Une conférence brêve mais médiatisée à l'extrême mit un terme à la guerre avec la médiation des Gardiens et le statu quo, chacun restant sur ses positions conquises. Cela donnait un avantage certain aux Lacaniens qui pouvaient à présent, pourvus de toutes les cartes en main, produire leurs premières nefs IP ( intergalactiques ).

 

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