VENUS,
ou la conquête de l'étoile du berger :
Connue
depuis que les sondes venera et viking en avaient révélée
la teneur, cet astre bleu, présent de longue date dans la voûte
céleste humaine, n'attira pas autant l'imagination des foules et pour
cause, puisque elle semblait appartenir, avec son atmosphère très
épaisse et brillante, au monde étoilé, premier point
brillant de la nuit, ouvrant le bal stellaire, et dernière à
partir. L'idée d'habiter Vénus serait apparue saugrenue même
aux auteurs de science-fiction les plus audacieux, et pourtant elle devint,
elle aussi, un monde colonisé par l'homme. Mais ce fut une réalisation
encore plus homérique que l'installation sur Mars, et de loin la plus
ardue.
Au début du XXIème siècle,
on considérait Vénus comme une grande planète rocheuse,
aussi vaste que la terre, d'apparence proche, puisqu'elle présentait
une belle atmosphère bleue striée de vaste nuages effilochés,
d'un blanc éclatant, en fait, venimeux; Car sous ses atours plaisants,
Vénus la charmeuse était un endroit infernal. Sous la torride
chape de plomb de gaz carbonique striée d'éclairs incessants,
la lumière passe difficilement. La température moyenne est d'environ
480°, des vents furieux charrient des effluves d'acides sulfurique, tout
comme les pluies, au travers d'un désert fait de volcans éteints
et en activité, de torrents de lave, tremblements du sol crevassé,
changeant de morphologie au grés des cataclysmes. Ces énormes
nuages, dont un seul, rendu sous la forme liquide, aurait rempli l'océan
pacifique, assombrissent la surface tout en emprisonnant la chaleur.
Vénus est une étuve, un chaudron. Proche du soleil, bien plus
que la terre, elle apparaît déjà comme trop chaude pour
abriter la vie. Une journée dure deux cent quarante trois jours terrestre,
plus qu'une année vénusienne (225j), faisant d'elle un monde
sans repos.
Penser habiter un jour sur un tel astre aurait donc relevé de la folie.
Or, alors que Mars était en train de devenir, elle, un territoire humain,
des études scientifiques controversées, s'appuyant sur les travaux
d'un chercheur américain qui passa sa vie à étudier Vénus,
montrèrent qu'il était théoriquement possible de traiter
l'atmosphère Vénusienne sur le long terme afin d'en changer
la composition, car elle présentait de nombreux traits communs avec
celle de la terre primitive, la plus grande proximité du soleil ayant
conduit à pérenniser et même aggraver les conditions de
la chimie atmosphérique locale, conduisant à un monde
radicalement différent. Mais ces travaux ne précisaient pas
comment. Car alors qu'une entreprise visait à obtenir exactement le
contraire sur Mars, c'est-à-dire à provoquer un effet de serre
pour engendrer la création d'océans régulateurs de l'oxygène,
en réchauffant l'atmosphère à l'aide de processeurs.
Aucune solution n'existait dans l'ingénierie industrielle qui puisse
s'adapter aux conditions extrêmes de Vénus. La chaleur,
la corrosion, l'instabilité du sol, concouraient à en faire
une entreprise impossible. Néanmoins, un premier essai virtuel fut
entrepris lors d’une simulation très critiquée, en 2077.
La solution vint de l'apport de structures orbitales tout à fait particulières
mises en service autour des géantes gazeuses du système solaire,
Jupiter et Saturne, Uranus et Neptune. Les complexes orbitaux d'extraction
et de traitement des gaz planétaires, plus connues sous le nom de "mines
de gaz orbitales", possédaient un argument décisif à
faire valoir. Puisque les géantes gazeuses étaient dépourvues
de surface solide facilement accessible, la seule manière de les "coloniser"
serait de rester en suspension dans leurs premières couches gazeuses,
en étant dans une position suborbitale critique, c'est à dire
dans un premier temps à la limite de la suspension et de l'attraction,
puis, grâce à des moteurs fusées alimentés en permanence
par des mélanges propulsifs produits sur place, en déroulant
un immense tuyau d'extraction, ou plusieurs, en grappes, de plus en plus profond
dans les couches de gaz, de maintenir la station de plus en plus loin du point
d'attraction critique afin de rester le plus longtemps possible en position
orbitale et de fournir aux méthaniers venus approvisionner les chantiers
planétaires et l'industrie terrestre de milliards de tonnes de gaz
liquéfié.
Vénus fut donc, la première planète
"terraformée" grâce à l'utilisation de stations orbitales
dites "filtrantes", aspirant un certain nombre d'éléments chimiques
et en réintroduisant la plus grande partie modifiée. Là
encore les supercalculateurs furent largement sollicités afin de définir
un équilibre à suivre étape par étape. C'est en
2189 que les premiers travaux théoriques, ceux du bio astrophysicien
Edwin Shepard, descendant de l'astronaute du même nom, démontrèrent
la possibilité de coloniser Vénus en traitant son Atmosphère
de façon à la refroidir considérablement. Mais c'était
une entreprise herculéenne, et qui fut chiffrée par l'agence
spatiale Internationale à une centaine de trillons de dollars de l'époque,
soit environ quatre fois plus que la colonisation de mars jusqu'à son
terme. Mais cette étude se basait sur les moyens mis en oeuvre sur
Mars, dont les fameux processeurs atmosphériques, adaptés aux
conditions infiniment plus sauvages de Vénus, avec des matériaux
de synthèse thermorésistants, beaucoup plus chers ,dont certains
restaient à inventer et donc entraînaient des surcoûts
de recherche exorbitants ainsi que des trouvailles singulières comme
l'idée de construire des "processeurs mobiles", véritables mini
processeurs montés sur d'énormes pneumatiques, censés
se jouer de l'instabilité du sol vénérien.
Mais l'humanité n'était pas prête,et de loin, à
s'engager dans un tel projet alors que plusieurs grands chantiers étaient
en cours sur terre et sur Mars. En 2260, l' idée refit surface. Mars,
devenu un monde sombre et boueux, ne s'attirait plus un capital de sympathie
aussi franc et massif qu'à ses débuts; Les grands chantiers
terrestres voyaient leur achèvement proche, mais surtout l'espace était
devenu le grand pôle d'attraction de la finance et de l'industrie, générateur
d'un nouveau souffle, d'une aventure dont l'humanité avait besoin,
cette grande ère de prospérité permettait de dégager
les capitaux nécessaires à la réalisation d'une nouvelle
prouesse. Jupiter et ses lunes, surtout Europe, possédait un indéniable
attrait, mais les distances rendaient encore les liaisons longues, faute de
posséder la clef d'un système propulsif efficace. Vénus
semblait plus proche, et son inhospitalité vint à être,
dans cette période optimiste, comme un défi lancé au
genre humain. Rendre cette planète habitable, en faire un nouveau fief
de l'empire terrien, voilà ce qui motivait l'enthousiasme du grand
public. Bien entendu, des voix s'élevèrent contre cet empressement
presque fiévreux à jouer les accoucheurs de terre, arguant du
fait que la première tentative de l'homme dans ce domaine si considérable,
n'en était qu'à ses débuts, que les seules certitudes
acquises étaient virtuelles puisque basées sur des projections
artificielles à long terme, et que le bon sens commandait d'attendre
pour mieux s'engager plus tard, avec l'expérience acquise lors de la
première terraformation, celle de Mars.
Mais le rêve, l'enthousiasme dominait, échappant pour un temps à la rationalité. Certains médias s'en firent l'écho: On devait démarrer la colonisation vénérienne au plus tôt, et la poursuivre simultanément à celle de la planète rouge, car en cas d'échec de cette dernière, l'étoile du berger serait en mesure d'héberger les ex-colons Martiens ainsi que le surplus de population terrestre, des milliards d'êtres qui voulaient fuir les mégapoles insensées et décadents du vieux monde. Le grand public avait trouvé son nouvel eldorado, plus rude, plus vaste, plus prometteur. Les globes hologrammes lancés par de puissants consortiums industriels se targuant d'être en mesure de faire de cette planète un paradis en huit ou neuf siècles furent le départ d'une surenchère financière inédite: Chacun de ces grands groupes faisaient une énorme publicité autour de "leurs" études, démontrant que leur méthode était plus rapide et moins chère que celle de leur voisin, afin d'attirer un actionnariat littéralement déchaîné en ces années de folie vénusienne.
C'est en 2267 qu'elle atteint son paroxysme: Weser
AFG, le deuxième plus grand groupe mondial, lance un pavé dans
la mare, en affirmant qu'il serait capable, avec les fonds appropriés,
de rendre Vénus respirable en cinq siècles à peine.
Cependant, depuis 2265, l'agence spatiale internationale (ISA), finance des
études de faisabilité des formules annoncées à
grand bruit, et fin 2266, son rapport tombe comme un couperet: Toutes les
solutions proposées par les grands groupes financiers sont erronées,
car elles s'appuient sur des données dont l'interprétation donnée
peut être fallacieuse, et abusent de concepts scientifiques souvent
inappropriés, voire totalement inexacts, fournis à la masse
des actionnaires qui par définition ne sont pas des spécialistes,
dans le but de paraître convaincant et n' hésitent pas à
s'appuyer sur des propos d'éminents chercheurs sortis de leur contexte,
ou même déformés. Cela est allé jusqu'à
la dénonciation de l'usage de dossiers complets pseudo scientifiques
auxquels de grands noms avaient apporté leur caution,voire en avaient
étés les co-auteurs, moyennant finances indirectes de recherches,
quitte à perdre en crédibilité.
Mais ce remue-ménage eut comme action bénéfique
de mettre en garde le grand public, en filtrant les informations, en démêlant
le vrai du faux, et en relativisant les résultats supposés.
Seule une "major" de l'industrie Martienne, Triagone, échappa aux critiques,
fut remarquée par les médias, et son programme cette fois avalisé
par la commission d'étude de l'ISA deux ans plus tard. Après
diverses mises aux point qui s'échelonnèrent jusqu'en 2270,
le programme, dénommé "Venaissance", contraction de "vénus"
et de "renaissance", se vit accorder une enveloppe pour la phase pratique,
à savoir l'organisation des opérations, la recherche d'acteurs
financiers et d'industriels. Cette phase se présentait sous la forme
de sous-opérations demandant une multitude d'acteurs pour une multitude
de missions. Pour chacune, un concours était ouvert aux meilleures
propositions. Aussi, il faudra attendre 2275 pour que tous les acteurs de
Venaissance soient en mesure de commencer la seconde phase, industrielle.
C'est Triagone et deux autres majors associées qui fournirent la construction de cinq premières mines de gaz vénériennes. Achevées au début des années soixante-dix, elles furent convoyées vers Vénus en 2276 et furent opérationnelles les deux années suivantes. Elles innovaient par rapport à celles développées pour Jupiter, car elles étaient isolées des hautes température et de la corrosion acide, et moins puissantes puisque la masse de Vénus était bien moins attractive. Officiellement, Venaissance démarra le 6 septembre 2277, lors de l'activation de la première station, Jason.
Entre 2280 et 2440, quarante autres stations
les rejoignirent. Elles s'acquittèrent d'un lourd travail, métamorphosant
la belle sauvageonne en nouvel Eden. Lorsqu'elles s'éteignirent, vers
la fin du XXIVème siècle, La chaleur était tombée
à 180 degrés au dessus de zéro de moyenne. Le sol instable
s'était suffisamment calmé pour permettre d'y construire des
structures provisoires, avant la construction de processeurs atmosphériques
d'un modèle bon marché, puisque provenant des surplus Martiens.
La Troisième et dernière phase de
Venaissance s'échelonna sur cinq siècles. Elle vit la construction
de nombreux sites industriels et la naissance d'une entreprise colossale,
un véritable conglomérat qui prit très au sérieux
les recherches effectuées sur la dynamique géologique, la tectonique
des plaques Vénériennes et commença par proposer des
structures antisismiques, fort bien adaptés, qui eurent un succès
immédiat. la KAVEC, Kazuchi Antisismic Venusian Engineering Company,
fort de l'expérience acquise sur terre était en fait la fille
d'un groupe de l'industrie du bâtiment japonais, fortement implanté
par ailleurs à San Francisco.
Fortement demandée, elle se diversifia tant
et si bien qu'en suivant l'expansion des activités sur l'étoile
du berger, elle devint de fait le poids lourd incontournable de l'économie
locale. En effet, Vénus étant dangereusement proche du soleil,
elle en subissait le contrecoup gravitationnel, et sa structure interne
plus agitée et plus chaude entraînait des modifications importantes
de la croûte supérieure, agitée de tremblements fréquents
souvent au-delà de l'échelle de Richter.
Ce fut l'époque de gloire des Véhicules roulants géants,
sortes de plates-formes à tout faire pourvu d'une turbine à
fusion, de roues de 6 mètres thermorésistantes, capable de faire
traverser à ces "NusTrucks" des rivières de lave en fusion si
le besoin s'en faisait sentir et d’une caisse en titane. Toute la structure
était recouverte des plaquettes en céramique emprisonnant un
petit vide d’air isolant. Certaines zones de Vénus étaient
en effet impropre à toute construction en dur et ne pouvaient donc
être colonisées que par des structures mobiles.
Les processeurs construits s'acquittèrent de leur travail, dispensant des milliards de mètres cubes d'oxygène, assez pour faire sensiblement tomber la température, tandis que de nouveaux nuages, faits par contre d'eau gazeuse commençaient à naître et remplacer les redoutables masses d'acide qui envahissaient l'espace. La condensation atteint un tel degré qu’elle permit de baisser graduellement la température, d’autant que des milliards de mètres cubes d’oxygène liquide et d’azote étaient déversé par les stations orbitales vénusiennes jour après jour.
En les efforts conjugués de huit cent processeurs mobiles à la surface et de dix-sept stations orbitales portèrent leurs fruits : La température, toujours très élevée était cependant suffisante pour qu’avec la concentration de nuages chargés d’humidité, on en arrive à un effet de serre raisonnable, et de fait en 3455, contre toute attente et en dépit des prévisions les plus raisonnables, les premières précipitations furent enregistrées aux pôles. ( partie la plus froide , Vénus ayant une « journée plus longue que son année, les pôles bénéficient de températures éternellement plus clémentes.. ) Les averses se feront plus fréquentes et en à peine un demi-siècle, le phénomène avait atteint des proportions bibliques : Un déluge sous une chape de masses nuageuses sombres et épaisses équivalent à deux fois les plus grosses perturbations terrestres, et une pression atmosphérique encore supérieure à 1.8 Kgs. Au cm2 au niveau du sol mais des rayons du soleil plus présents grâce à la proximité de l’astre. On ne pouvait respirer à la surface, l’air étant vicié de CO2 et de gaz mortels dont de grande quantités de soufre, mais la température tournait en moyenne à 65° à l’équateur, ce qui était un net progrès et la pressurisation étant inutile, les accidents de combinaisons étaient rarement fatals.
En somme, Vénus était, selon l’expression de Wilbur Stone, le premier homme à poser le pied sur le sol vénérien, « un enfer vivable ». Les précipitations allaient se poursuivre jusqu’environ le milieu du XXXVIIIème siècle. La planète étant bien plus vaste que Mars, la masse océanique nécessaire à son équilibre fut très longue à se constituer, représentant un volume triple. Mais les progrès accomplis dans la rentabilité et le rendement des processeurs était bien supérieurs et l’on en recensait plus de 1260 en activité sur toute la surface, fixes. En 3485, la population Vénusienne atteignait trois millions d’individus. L’immigration massive avait commencé dès le XXXVème siècle. 6 villes majeures étaient recensées et plus de 450 « bases » devenus de petites bourgades aux structures maintenues au-dessus du sol. En effet, la composition chimique de celui-ci retenait la chaleur. De plus, les coulées de boues étaient fréquentes. L’habitat sur pilotis sera la marque de fabrique de l’architecture locale durant des siècles, une référence qui se conservera de façon symbolique encore plusieurs millénaires.
L’équilibre atmosphérique atteint, vers 3780, Vénus révéla son visage définitif. Celui d’un monde torride, ce que prévoyaient la majorité de experts. Si les pôles jouissaient de températures clémentes aux standards locaux, minimas de 5°C . et maximas de 45°C –sans comparaison avec la terre !- et une température aux tropiques et dans les zones « tempérées » de respectivement, 22 et 65°, et enfin la fournaise équatoriale, l’enclume terrible pour toute vie, ou les minimas enregistrés sont invariablement supérieurs à 100°C. Si la topographie Vénusienne est très tourmentée, reflet de siècles d’éruptions et de bouleversement magmatiques à fleur de surface durant des millions d’années, les océans et mers parcourant la zone équatoriale ample d’environ 4000 Km au nord et de même au sud, était sujet à des évaporations massives. Une barre nuageuse extrêmement épaisse à 20 000 mètres d’altitude, en créant un permanent effet de serre, accentuait le phénomène et était responsable de toutes les perturbations météorologiques de la planète. Mais vénus étant à la limite de la zone vivable en terme de distance du soleil, on ne pouvait en demander d’avantage. Plus important que tout, on tenait à conserver un équilibre climatique sans trop agir sur les processeurs encore en activité.
Les premiers organismes vivants parachutés
sur Vénus le furent dans les mers tempérées au Nord et
au Sud. Il s’agissait de plancton légèrement modifié
génétiquement pour répondre à la température
extrême de l’eau ( trente degrés en surface et jusqu’à
20 à cent mètres de profondeur. ). Mais ce plancton à
haut rendement proliféra en faisant ce que l’on attendait de
lui : Entre 3650, date des premières adaptations, à 3800,
la masse biologique de cette espèce avait augmenté de 400%.
En 3800, toutes espèces végétales confondues, algues
comme végétaux de surface terrestre, atteignait quinze milliards
de tonnes.
Une explosion végétale due à
la chaleur et à l’humidité ambiante, les seules zones
sèches se situant au Nord extrême et au Pôle sud. Une forêt
des plus dense de type amazonienne colonisa un espace considérable,
depuis les terres polaires jusqu’aux « badlands »
de l’équateur. Une forêt au développement si rapide,
et dans laquelle tant d’espèces animales et végétales
proliférèrent, que l’on fut surpris de l’efficacité
des manipulations génétiques. En effet, la différence
majeure entre la Terre et vénus tenait surtout dans la durée
exceptionnelle de ses « jours » comme de ces nuits,
impliquant une réadaptation totale de l’horloge biologique de
toutes les espèce concernées. Là encore, toute la puissance
des calculateurs fut mise à rude épreuve afin de créer
à partir de modèles théoriques des simulations débouchant
sur des profils génétiques adaptés : des millions
d’années d’évolution naturelle franchies en quelques
heures par la pensée grise des nouveaux cerveaux artificiels…
Par la suite, ce système resta celui utilisé pour tous les mondes
colonisés par l’homme au dernier degré.
On pourrait digresser pendant des heures sur l’histoire Vénusienne proprement dite, mais ici seule la colonisation étant concernée, il convient de dire seulement que par la suite, les populations majoritaires de vénus viendront surtout des moyennes puissances du sud du monde Terrien, les anciens pays économiquement défavorisés, et que l’économie vénusienne fut essentiellement agricole, de ce fait pauvre, bien plus que Mars la technologique. Bien plus habitable par certains côtés, en revanche, elle fut la plus peuplée des planètes du système solaire en 4500-600. Ce fut sur place cependant que les populations Chinoises montèrent une civilisation originale, et fondèrent la plus prospère industrie génétique de tous les temps. Egalement sur place que la majorité des Artistes Terriens élirent domicile aux pôles, et que de nouveaux mouvement religieux naquirent, comme la naissance du néo-tribalisme et les mouvements primitivistes en général, responsable de la fuite de millions d’êtres humains vers les vastes forêts pour vivre en autonomie au sein de la nature, avec des moyens des plus réduits et tirant le trait sur les progrès accomplis.
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