LES DOMS

Les Dômes: Comment vivre sur un monde hostile.

En matière d’hostilité du milieu à l’homme on note l‘absence d’atmosphère respirable, des températures extrêmes, une pression trop forte ou insuffisante, une faible ou trop forte gravité.

Certaines parades furent trouvées, et dans le cas atmosphérique, pression, respirabilité et température, on devait s’en remettre à l ‘artificialité des dômes. Pour la gravité, la seule restant étant la manipulation génétique d’une génération à la suivante, l’Eugénisme étant un critère à plusieurs significations, ou bien la pratique d’activités physiques et des traitements médicaux destinés à combattre les effets d’un séjour prolongé.

Les premiers dômes datent de la colonisation martienne. Ils sont constitués par un simple ballon gonflé par la pression plus forte régnant à l’intérieur. Ce ballon ne s’appuie sur aucune structure et protège, ainsi qu’alimente en énergie solaire les végétaux qui vont participer au cycle de recyclage de l’air de la base, ainsi qu’en fournissant des vivres frais. Mais ces dômes translucides ont deux inconvénients majeurs. Ils sont limités en taille, relativement fragiles et d’une durée de vie limitée à quelques années seulement ( microfissures apparaissant du fait des écarts de température et des éléments ), et surtout ont une superficie limitée. Dans tous les cas, la dépressurisation reste un risque majeur. Par la suite, on cherchera à protéger ces dômes des violentes tempêtes de poussières et de cailloutis qui apparaissent de temps à autre.

 

Sur d’autres mondes, comme la lune, prototype parfait du planétoïde tels les centaines existant autour des planètes majeures, le danger est celui d’une trop forte pression et de la collision de micrométéorites, qui faute d’atmosphère ne sont pas brûlés en pénétrant sur ce monde. La luminosité était également plus basse faute également d’une atmosphère filtrant cette lumière. Les rayonnements dangereux nécessitant de déposer une feuille d’or sur toute la surface du dôme translucide, on envisagea de construire des dômes « aveugles », à savoir dépourvus de toute ouverture lumineuse sur l’extérieur. Ces dômes devaient êtres construits en dur, grâce aux matériaux locaux. Leur structure était simple, plus que sur un monde à forte gravité comme la terre car les forces s’y exerçant n’étaient pas de même intensité. Il y avait en sus un équilibre entre le poids de cette structure et la forte pression barométrique interne. Ceci autorisait le montage de minces architectures de métal, celui produit par les premiers convertisseurs lourds locaux. Un embryon d’industrie sidérurgique était la condition sine qua non afin d’obtenir ce second degré de l’habitat humain en milieu hostile. ( Le premier étant celui incarné par les modules –voir chapitre des bases ). Un dôme était simple à produire et rustique. Il ne nécessitait pas de moyens techniques particulièrement pointus pour son élaboration :

    Construction d’un dôme :

La première phase impose que des engins de forage ou de collecte de minerais les fassent trier puis convertir les futures alliages par une de ces lourdes machines-outils indispensables afin d’arriver à une certaine autonomie. Un convertisseur automatisé se charge de prendre le matériau brut, de le fondre dans un four puis par aspiration dans une centrifugeuse de triage, le métal étant alors redirigé au poids sur des fonderies, délivrant ce métal en barres brutes, ou envoyant directement celui-ci dans un assimilateur, créant des alliages sur commande, puis vers une matrice capable de produire des matériaux de très grande dimension à partir d’un espace réduit grâce à un « moule évolutif », petite merveille faite d’un alliage de carbone, garni de millions de petits tarets pouvant faire adopter au moule toute forme désirée. Ainsi, la matrice d’un convertisseur, pesant quelques trois tonnes, peut produire des pièces d’un seul tenant, se refroidissant à l’extérieur en sortant progressivement, de plus de 35 mètres de long. Ces pièces massives présentent l’avantage d’une grande robustesse. Elles vont servir à élaborer le squelette de la coupole.

Pendant ce temps des terrassiers achèvent de dégager un espace au sol considérable, une cuvette cylindrique souvent à cinq ou six mètres sous le niveau du sol, sur lequel vont s’appuyer les pièces majeures de structure. Ces dernières, dans leur forme la plus simple ( 35 mètres ) donnent une superficie totale d’environ 385 m2. Plus simple que le dôme il y a le « hangar », de forme non cylindrique mais rectangulaire, sans cloison véritable : Les mêmes pièces d’architectures sont simplement réparties en longueur. Cependant ce système à été vite assimilé aux « dômes ». La très grande majorité des dômes ont donc un diamètre limité à 70 mètres, les hangars pouvant eux dépasser les 500 mètres en conservant la même largeur. La plupart du temps, des ensembles de dômes de hangars enchevêtrés ou reliés parviennent à produire de grandes surfaces habitables pour une communauté. En général, les hangars sont utilisés pour la production aquacole, agricole et l ‘élevage. Leur toit la plupart du temps est constitué de tôles recouvertes d’un tamis de silice traité au brûleur, lequel vitrifie sa surface pour éviter toute infiltration. Un « béton » est coulé sur des échafaudages amovibles pour constituer un dôme. La principale difficulté est la pression différente et surtout le manque de gravité qui obligent les colons terrassiers à redoubler d’ingéniosité pour parvenir à construire ces structures. En soudant et combinant ces éléments de base, il est possible de produire des renforts de plus de 140 mètres de long. Les dômes géants ont ainsi commencé à apparaître en 2850, sur les lunes des gazeuses, et la lune elle-même, ainsi que sur Mars, dés le début du XIIIème siècle.

Sur certains mondes, en combinant des éléments eux-même combinés ou en produisant d’énormes renforts, on était en mesure de mettre en service des dômes de plus de 500 mètres de diamètre, avec une hauteur de prés de 150 mètres. Dans ce cas, un unique renfort central permettait de porter seul toute la structure. Chaque dôme était en effet radial ou concentrique, les forces ( faibles ) s’y exerçant se neutralisant au milieu, sur une pièce dite de « convection de force », une merveille de technologie permettant de réutiliser cette pression en la convertissant en énergie. Cette dernière était mise grandement à contribution pour l’alimentation lumineuse du dôme.

 

La plupart des dômes sont des hébergements humains, contrairement aux hangars. On ne reviendra pas sur la forme elle-même « naturaliste » du dôme, abri maternel et protecteur. Ce dernier constituait une enveloppe à l’intérieur de laquelle on allait bâtir les structures habitées, dans des conditions de terrassements sans commune mesure. Les colons pouvaient choisir une infinités de combinaisons d’aménagements à partir d’un modèle qui s’est lentement dégagé pour devenir une véritable norme non-écrite : Le centre du dôme étant la « place publique » multi-usage, et des artères séparant des « quartiers ». Un dôme de base, (70 mètres), pouvait compter jusqu’à 150 colons. Mais ces derniers vivaient dans des conditions de confort sans commune mesure avec celle des modules.

    Organisation des dômes :

Chaque dôme est une unité autonome. C’est sur ce principe que furent élaborés les plus simples. Cependant, en mettant en place des infrastructures combinées dômes/hangars, un dôme pouvait devenir dépendant des systèmes primordiaux de survie garantis par d’autres bâtiments. Une évidence d’emblée faisait que de petits dômes ne pouvaient à la fois ménager de la place pour faire de l’élevage, de la production agricole et héberger des colons dans de bonnes conditions d’hygiène et de confort, draconiennes dans un milieu confiné comme celui-ci. En général, les dômes se limitaient à garantit leur propre autonomie en matière de pression et de composition d’atmosphère et d‘ énergie grâce à une pile à fusion. Cette dernière était en général placée sur un accès extérieur, sur le bord du dôme, afin que des véhicules puissent s’y recharger. La pression d’air était assurée par une centrale avec un compresseur et des filtres, captant le CO2 qui était liquéfié avant de servir dans le liquide chauffant qui servait à maintenir la température ambiante autour de 20°. Mais les racines antédiluviennes de l’homo sapiens ont imposé de reproduire un « équilibre naturel » reproduisant les variation de climat des planètes d’origine des colons : Quatre saisons équilibrées pour les Terriens, un long hiver et une courte intersaison chaude et sèche pour les Martiens, un long été sec suivi d’une saison chaude et humide pour les Vénusiens.

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