Grinel

Grinel et Grinen, éternelle confrontation de deux mondes confondus par le public, et pourtant aux antipodes l'un de l'autre. Grinen comme chacun sait, est le berceau de la civilisation ( et philosophie ) Grinnienne, symbiotique. Tandis que Grinel est l'archétype de l'"enfer vert", qui est aussi un paradis pour ses habitants.

Grinel est au départ un formidable ratage génétique, comme il y en eut peu. Seconde planète de l'étoile Archid -Eta Cassiopea- ( couple type G0-K7 jaune-orangée-rouge-orangée ), elle était idéalement pacée dans la ZCH, dans sa partie médiane, autour de la principale étoile du couple, avec en outre une masse moins importante que la terre (6 600 Km), elle bénéficiera à l'avenir d'un climat plus chaud du fait d'une masse atmosphérique importante: A l'instar de Vénus, celle-ci avait entraîné un effet de serre considérable. Il règnait une tempéraure localement de plus de 350°c avec une pression de 35 ATM.

Fournaise étouffante, la future Grinel fut cependant terraformée en second, après Archid 3 (Ilékazuptri), de masse encore inférieure mais plus facile à coloniser. C'est à l'aide de centaines de stations d'extraction orbitales que fut menée l'entreprise de 4525 à 5150 environ. Les biologues qui devaient la peupler d'une flore, puis d'une faune en mesure de construire et stabilise son biotope, se "laêchèrent" sur le plan génétique, et y adaptèrent des  espèces très modifiées, des "hyperproductives-hyperproliférantes", telles que celle que l'on implantait par tonnes sur toutes les planètes en cours de terraformation. Mi-algues mi-aériennes, ces espèces se plurent si bien que même après l'introduction de "prédateurs", premières tentative d'une régulation végétarienne, ces espèces eurent tant de succés qu'elles aboutirent à une suproduction d'oxygène et d'azote, chose exessivement rare.

Par ailleurs, le climat tropical local avait abouti à une véritable saturation aquatique et le visage définitif de la planète se révélait singulièrement marécageux, avec des masses océaniques réparties selon un plan complexes, et sans grands reliefs notables. La température moyenne qui y régnait était d'environ 30°c. Les zones désertiques étaient virtuellement intriouvables tant le tapis végétal des origines, en se décomposant rapidement, fomait une masse de terreau extraordinairement épaisse, dans lequel puisèrent quantité d'espèces déviantes. Une particularité génétique des espèces implantées au début était l'hypersélection, dûe à une durée de vie très courte.

Pour toutes ces raisons, les colons qui dûrent s'installer eurent à lutter contre la progression étouffante de la jungle. Une situation qui dégénéra, alors même que plus de 60 000 colons luttaient pour la survie, à leur installation dans de grandes bases océaniques, à quelques encâblures des forêts, qui pourvoyaient au moins du bois. Or, la profondeur, du fait de reliefs faibles, ne descendait que rarement au-dessous de 2000 mètres. Ces "basses-eaux", liées au phénomène de marée considérable induit par l'attraction relative de la seconde étoile du système étaient responsable d'une mangrove à l'échelle planétaire. Les terres "à sec" étaient en fait très rares, et toute vie ne pouvait exister que sur les racines géantes  des arbres locaux. Certains en la matière avaient atteint des dimensions cyclopéennes, portant la canopée à plus de 500 mètres!...

La faune dans ce milieu sauvage évolua très rapidement pour aboutir à des espèces de prédateurs n'ayant aucune peur de l'homme. En 5315, les derniers colons "traditionnalistes", c'est à dire expansionnistes avec une vision de l'économie classique, s'expatrièrent, victimes de tant de fléaux que la mortalité avait dépassé les limites admissibles. On avait pu introduire des espèces nouvelles afin de s'alimenter de nombreuses espèces végétales surnuméraires, mais ces grands herbivores amphibiens  avaient trouvé des prédateirs innatendus et disparurent. D'autres tentatives de régulation échouèrent, et la césure se prolongea dans la décision de certaines équipes de tenter la voie harmonialiste, alors en vogue.

Ce courant religieux remonte en fait à l'époque ou l'humanité de maîtrisant aucune technologie, se laissait dominer par son environnement, le connaissant, l'acceptant et le respectant. Il s'inscrivait dans un vaste équilibre, à sa place, ni plus ni moins. Ceux qui désiraient conserver un semblant de technologie en s'essayant à ce mode de vie durent déchanter ou aller dans une voie totalement différente, celle des Grinniens.

On rescence actuellement plus d'un million d'hommes sur Grinel, groupés en petites communautés sur de vastes territoires, et vivant au sein de la jungle. L'activité touristique est à haut risque mais les copies virtuelles de ce monde ont toujours connu un franc succés. Une communauté Grinnienne tenta de s'y établir, mais la férocité du binôme locale faune-flore décima toutes les espèces implantées.

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