CIVILISATION Vénusienne
Enfant chéri de la terre, cette planète d'abord jugée
enfer éternel, monde damné, mais suivra l'exemple de mars et
après des millénaires de bataille chimique, et devint à
son tour un havre pour les hommes. Un havre torride cependant. Le fameux équilibre
atmosphérique contribuait à en faire une étuve. De miracle
il n'y avait pas eu: Vénus était certes habitable... mais à
quel prix. Planète ayant des pôles tropical, et un équateur
inhabitable durant l'été, ce monde tournait si lentement
sur lui-même, que ses journées, nuits et crépuscules semblaient
ne jamais devoir se terminer, Vénus était un monde âpre,
inadapté aux populations considérables qui s'y expatrieront
lorsque la Terre devint à son tour un sanctuaire.
Vénus: Topographie et climat post terraformata:
Planète sensiblement proche de la terre en masse (81% de la Terre), et diamètre, Vénus était la seconde plus grande tellurique du système. Sa surface habitable potentielle était très encourageante, surtout en face d'une petite et froide Mars. Mais c'était sans compter sur l'équilibrage atmosphérique. Ce dernier, intervenant au cours des années 3750-80 révéla ses immensités désertiques, ses forêts tropicales, ses océans à niveau variable, sa météorologie violente et sans concessions étroirement dépendante de sa lente rotation.
A celà une explication fondamentale: Sa proximité au soleil. Placée à l'extrême bord interne de la ZCH, Vénus présentait longuement son équateur aux rayons solaires, et subissait ainsi des températures torrides ( plus de 100°c en moyenne ). Vénus connaît donc des températures sur une fourchette très élevée, dont un indicateur: Lors de l'hiver Vénusien, les minimales descendent jusqu'à -20°c en dessous de zéro. Vénus connaît le givre et la grêle.
En revanche, les pôles bénéficient de normales saisonnières relativement peu écartées (-10 à +40°c). Les -5° en moyenne sont de rigueur pour un hiver ( la nuit vénusienne ), mais par contre les 85°c à l'ombre sont atteints fréquemment en plein été. Les vastes étendues des terres équatoriales sont en revanche littéralement brûlées par une morsure thermique redoutable. Rien de végétal ou animal n'y survit. Le soleil lamine tout. De ce fait, la végétation Vénusienne, et c'est une caractéristique fondamentale, est pour l'essentiel, éphémère.
Les surfaces ocaniques équatoriales sont également irradiées
sans merci, avec des maximales de 160°. Rien n'y résiste. Les langues
de mer et d'océan s'évaporent par centaines de milliards
de tonnes, jusqu'à pratiquement assécher des zones habituellement
immergée sous soixante mètres d'eau! Cette évaporation
gonfle des masses nuageuses tellement gigantesques qu'elle génère
des phénomènes météoroliques dits "cataclysmiques"
au standard terrien.
A l'instar de son ancienne atmosphère primitive, qui lui valait une
terrible chape de plomb, ces nuages hyperaltocumulus pouvaient former des
colonnes hautes de 28 000 mètres. Des orages dantesques se forment
sous cette base. Les seules périodes de répit potentielles du
calendrier devait être en principe les inter-saisons, printemps et automne,
mais en réalité, ce sont précisément les deux
époques de la terrible mousson vénusienne.
Le phénomène qui devrait plutôt restreindre les hausses
de températures -ou au contraire emprisonner la chaleur-, aboutit à
d'immenses migrations nuageuses des pôles vers la nuit équatoriale
du fait du jeu des pressions. Ce faisant, ces masses immenses traversent les
vastes étendues estivales et la plupart crèvent en cours de
route sur les premiers pics acérés rencontrés.
L'intersaison, la mousson vénusienne est un déluge que les non-natifs
ne peuvent aucunement appréhender avant d'avoir étés
confrontés à ce phénomène. Il faut bien se rendre
compte que ce sont des milliards de milliards de tonnes prélevées
dans les océans qui s'abattent sur les moindres reliefs. Les pluies
sont plus que diluviennes. Elles ne connaissent aucuin répit, et les
moindres cours d'eau totalement asséchés se souviennent de leur
activité quelques mois auparavant et se transforment en torrents furieux.
Les inondations sont légions, les plaines deviennent marécages,
les coulées de boues sont de véritables barres de matière
qui emportent tout sur leur passage. Et comme il n'y a rien pour constituer
des barrages ( pas d'arbres, puisque tout est mort en automne ), ce flot est
relativement continu.
Paradoxalement, l'Automne est le "printemps" vénusien: L'entrée
dans la période hivernale, qui commence par ces pluies diluviennes,
voit son ciel extrêmement nuageux laisser passer peu de lumière.
Mais lorsque ces pluies cessent et que le sol gorgé d'eau trouve un
répit, le soleil disparaît et ses rayons se font apaisés.
Le "rayon vert", phénomène naturel qui correspond
aux derniers instants du soleil entre le ciel et la terre, est le signal de
la fin du ballet de la vie, car en quelques jours, dès que les pluies
deviennent moins intenses, une flore considérable jaillit littéralement
du sol, au hasard des grainages. Elle profite des moindres rayons du soleil
et pousse très rapidement. Avec elle, la faune, enterrée à
grande profondeur, sort et profite de crépuscule. Durant une petite
quinzaine, la vie s'exprime dans toute la magie de sa prolifération,
son génie intrinsèque.
Mais en quinze jours, cette flore se voit graduellement plongée dans
l'obscurité. La température décroit, et les pluies clairsemées
deviennent un mois plus tard, grêle et neige. La vie si fraîchement
éclose, doit alors hiberner. Toutes les espèces sorties de terre
doivent à nouveau s'enfermer dans une gangue de patience. Au coeur
de l'hiver, les vénusiens découvrent le ciel étoilé.
Un objet brillant, familier et légèrement bleuté les
réconfortent, la terre. Puis un mois plus tard, la température
remonte. De nouveau, des masses nuageuses se forment, d'autres arrivent en
bataillons serrés, et se forment naturellement sur la "chaîne
de contact", la mousson du printemps vénusien. Avec la fonte des
neiges, la vie reprend, avant même les premiers rayons du soleil, car
très vite, les nuages obscurcissent le ciel pour la seconde mousson.
Encore quinze jours de répit pour la nature, avant que tout soit balayé
par les coulées de boue et les flots ravageurs. Lorsque tout est noyé
et que les masses de nuages se dispersent, le solei apparaît alors dans
toute sa crudité, et brûle consciensieusement ce qui n'a pas
été lessivé. En un mois la température va passer
de 20 à 50°c, puis elle ne va pas cesser de grimper. La vie s'enterre,
quelques espèces dites "sèches" résistantes,
plantes grasses à croissance très rapides, aparaissent et prospèrent.
Mais lorsque les 60°c sont atteints, elles-même sont brûlées
et emportées par les vents poussiéreux.
Une bataille s'engage donc en permanence entre les territoires plongés
dans la nuit et ceux du jour. Les masses nuageuses sont naturellement repoussées
vers l'obscurité fraîche qui règne localement sur le "front"
saisonnier. De ce fait, et devant l'arrivée lente du crépuscule
et d'aube, des milliers d'espèces endémiques apparaissent, se
développent et disparaissent faute de lumière ou de pouvoir
s'enterrer pour résister. Le grand hiver pour la flore extraordinaire
de vénus, c'est la nuit. Certaines espèces font cependant de
grandes réserves d'eau qui leur permettent de survivre au jour, en
particulier dans les zones les plus exposées.
Globalement, Vénus était déjà cartographiée depuis la fin du XXème siècle: Dans son hémisphère nord se trouve un vaste plateau surélevé, nommé Ishtar Terra ( Idatera ), d'après ce qui fut dans la plus ancienne histoire humaine la déesse sumérienne de l'amour et de la fécondité. Le point le plus élevé de cette vaste région montagneuse est la chaîne des monts Maxwell, ( Maxelmons ) qui culminent à plus de 10 700 mètres au-dessus du rayon moyen de la planète, ce qui représente environ 20 pour cent de plus que l'élévation de l'Himalaya au-dessus du niveau de la mer. Dans l'hémisphère sud se trouve une autre grande zone surélevée, nommée Terre Aphrodite ( afuditera ), d'après la déesse grecque correspondant à Vénus. Avec un diamètre de 11 200 km, la Terre Aphrodite est l'élément géologique le plus important de Vénus, qui abrite également sa faille la plus profonde - la Faille Diana - dont le sol se trouve à 2 900 mètres sous le rayon moyen de la planète.
Population Vénusienne:
En 4512, au sommet de son développement, Vénus comptait dix-huit
milliards d·habitants. C·est moins que ce que la terre hébergea
en 2740 : 22 milliards, avant la grand décrue annoncée
depuis longtemps par les experts, dû principalement au rééquilibrage
des niveaux de vie dans le monde produisant alors leurs effets.
La terraformation vénusienne s·acheva avec l·équilibrage
atmosphérique dont le cycle s·acheva entre 3510 et 3580. A cette
date, l·afflux des colons s·était accru de façon
exponentiel, passant de 50 000 par an en 3600 à 280 000 environ en
3900.
La démographie locale était également la plus forte de
tout le système solaire : Plus de 6 enfants par foyer à
la même date, ce qui contribua a faire passer Vénus devant la
terre, car à cette époque, cette dernière avait vu sa
population revenir à 15 milliards, la grande expansion interstellaire
humaine étant alors pleinement engagée avec les nouvelles possibilités
ouvertes par les turbines à plasma permettant d·approcher la
vitesse de la lumière.
Après une période de forte démographie, celle-ci, notamment
à cause de mouvements socio-philosophiques qui seront abordés
plus loin, se stabilisa peu à peu. Les premiers émigrants Vénusiens
vers d·autres étoiles apparurent en 3980, contribuant un peu
plus à freiner l·essor de l·astre.
Mais pour comprendre réellement le sort des vénusiens, il faut
rappeler ses caractéristiques planétaire «pré et
post-terraformata» :
L· étoile du berger était donc connue de l·homme des âges les plus reculés comme un astre Stellaire. Assimilé à la voûte céleste par les cartographe, c·était le point lumineux le plus voyant avec la grande Ourse, apparaissant le premier lorsque le soleil s·était totalement retiré. Connu en temps que seconde planète à partir du Soleil dont elle n·est séparée que par 108 millions de kilomètres, après Mercure. Elle possède le symbole féminin, contrairement à Mars, l·astre était assimilé par les anciens à deux étoiles, celle du Soir, Vesper, et celle du matin, Lucifer, à cause d·une élongation maximale de 47°. Son apparence était assimilée à la lune, présentant ses phases.
Avec un diamètre de 12 100 Kilomètres et un densité moyenne de 5,25, l·Astre vénérien se rapprochait de la morphologie terrienne. Mais, en dehors de ces similarités, Vénus possédait une couche nuageuse culminant à l·altitude de 70 Km, composée essentiellement de gouttelettes d·acide Sulfurique, et se déplaçant à prés de 400 Km/h dans le sens contraire de la rotation de la planète. Cette couche est responsable d·un effet de serre qui porte la température a niveau du sol à quelques 475°, sous une pression atteignant 90 atmosphères, soit la pression océanique à plus de 950 mètres de profondeur· Les colons ont dû composer avec ces redoutables conditions naturelles et ont réussi le prodige de faire passer le taux de gaz carbonique de 97% à un taux conforme au standard terrien.
On ne reviendra pas sur toutes les phases de la terraformation vénérienne,
qui trouva son accomplissement laborieux et acharné à l·issue
de plus d·un millénaire· ( Voir Vénus/Solsys)
Le visage définitif de Vénus, un équilibre délicat
obtenu à grand peine à l·orée du XXXVème
siècle, reflétait la position intangible de Vénus par
rapport au Soleil : La température équatoriale dépassait
les 100° centigrades en été. La conséquence naturelle
de cet état de fait était une évaporation massive au
niveau de ces pôles, évoluant en précipitations permanentes
sur l'équateur et sur la chaîne des Laméllides, et des
Maxwell. Elles forment la « grande ceinture blanche »,
visible depuis l·espace, qui barre toute la zone de rupture entre la
nuit et le jour, et s·étend en langues nuageuses sur les tropiques.
La température moyenne est de 50° à l·ombre, l·humidité
moyenne atteint 70%. L'équateur, qui ne connaissent la neige que dans
des centres de loisirs climatisés, bénéficient de minimales
voisines des 20°·
Le calendrier Vénusien est totalement atypique, également, avec des journées interminables de 243 jours terrestres, alors que la révolution de la planète, l·année vénusienne se fait en 225 jours· Pour cette raison, les « saisons » font références à quatre périodes de la « journée » vénérienne, L'aurore, « lever » (printemps), la journée ( l'été ), le crépuscule, « soir » ( l'automne ), et la nuit ( hiver ). Leurs périodes respectives s·allongent ou se restreignent très peu suivant l·éloignement de la planète par rapport au soleil car l'ellipse est très peu prononcée. De ce fait les « hivers », très approximativement un jour vénusien sur quatre, ne voient les fameuses « minimales » ne passer que de -30 à -25°c.
En revanche, l·été, les maximales atteignent 156° aux pôles, et par conséquent la saison des pluies qui s·ensuit est cataclysmique. Les fleuves Vénusiens sont très extensibles en largeur et en débit et connaissent un tarissement priodiquement absolu. L·érosion est plus forte que sur terre, comptant également sur le gel comme facteur abrasif. La sismographie est un peu plus agitée, du fait de la plus grande proximité du noyau ferreux de la planète du soleil, son manteau magmatique est plus « vivant », et ce malgrès une force de coriolis inférieure du fait d'une rotation lente.
A cause de ses conditions climatiques très particulières, les
colons furent exposés à un véritable dilemme : La
rétention de gaz CO2 ne pouvait se faire totalement par les océans,
leur proportion étant de 45% de la surface planétaire ( contre
75% environ de la surface terrestre), de même la production d·oxygène
dévolue en grande partie à des organismes unicellulaires marins,
n·était pas permise du fait des écarts de température
des eaux qui les rendaient inadaptables ( Seules trois espèces principales
s·y adaptèrent, en modifiant leurs patrimoines génétiques,
et pouvant vivre au sein des nuages après évaporation ).
Mais ces deux écueils furent surmontés par la prolifération florale:
Les expérimentations génétiques permirent d·adapter au difficile climat local des espèces à haute croissance, avec les meilleures capacités de rétention de CO2 possibles. Bon nombre d·espèces piochées en Amazonie et en Asie du sud-est, ou même dans les forêts centrafricaines s·avérèrent efficaces, à tel point que les taux d·oxygène relevés dans l·atmosphère furent légèrement supérieurs à la terre. Il restait cependant un obstacle de taille : Si l·eau est la condition de base d·éclosion de la vie, la lumière est la seconde obligation imparable.
Or, comme on le sait, les "jours-années" vénusiennes
sont inégales en la matière. Il fallait donc des espèces
qui produisent suffisamment d·oxygène pour passer l'hiver vénusien,
soit en moyenne 90 jours par année.
Certes, une moitié de la planète produisait de l·oxygène
en permanence, mais cela devait pouvoir suffire à l·astre entier.
Or, on développa des espèces nouvelles, les Fluorocantes, grâce
au développement d·une molécule produisant de la
lumière. C·est la "fraîcheur" humide de la nuit
qui lui fournissait le stock énergétique adéquate par
différentiel de pression. Ces espèces produisaient suffisamment
de lumière pour les espèces végétales les plus
petites et les plus basses, donc les plus jeunes. Des conifères également
à croissance rapide pouvait en outre supporter l'hiver sans encombre
et se contenter de la réverbération de la faible lumière
stellaire sur la glace.
Il ne faut pas perdre de vue également que l·astre du jour est
beaucoup plus virulent du fait de sa proximité de vénus. La
masse biologique potentielle devant tout ensoleillement supérieur aux
valeurs terrestres était multiplié par dix du fait autant de
la nature transgénique de ces organismes phytocellulaires, que de l'humidité
ambiante. De ce fait, bien que le plancton ne parvienne pas à jouer
pleinement son travail, les espèces éphémères
( 80% de la flore ) et les grandes espèces permanentes polaires, constitutives
des jungles, suffisent largement aux besoins d'oxygène.
Les populations, on l'aura compris, vivent aux pôles dans leur immense majorité. Elles se composent de souches majoritairement Chinoises, (60%) Indiennes (15%), Indonésiennes (12%), Sud-Américaines (11%) et Africaines (2%). La faible proportion d'Africains s'explique par le fait qu'ils n'ont jamais possédé la volonté de s'expatrier, et que de toutes les populations elle était la seule à pouvoir objectivement réclamer la terre, étant la plus ancienne souche humaine. Beaucoup cependant vont émigrer au cours du Vème millénaire, et tous avant la sanctuarisation, mais très peu partiront vers Vénus, dont l'essentiel des racines étaient Asiatiques. Ceux-ci vont fonder la capitale planétaire, Nubéjin, sur Idatera ( Anciennement Ishtar Terra, actuellement Nusina ).
La carte visible plus haut est trompeuse: Le vert de la partie centrale ne représente pas de vastes forêts permanentes, l'apanage des pôles. Il s'agit en revanche de zones à très forte concentration biologique éphémère. En été (90 jours), ce sont des déserts, et seuls quelques hauts reliefs ont droit à la survie d'espèces endémiques: Elyudarmons (5000 mètres) et Brudemons (6000). Le continent appelé Grinniven ( paradis vert ), également celui de la fameuse planète des Grinnen plus tard, est aussi illusoire que le "Groenland" jadis utilisé sur terre pour pousser les colons Scandinaves à s'y installer.
Contrairement à ce qu'on pourrait croire, ces zones ne sont pas vides de vie: La présence humaine y est assurée d'une part par les "bubasis", les oasis-bulles, qui sont totalement coupées de l'extérieur par des vitrages épais. Ainsi assurés pour leur survie, un processus de refroidissement très important est capital. Les Bubasis hébergent des communautés assez fermées et frustres. ( voir notes/bubasis ). Une autre frange de la population vit au sein de structures souterraines ou en haute montagne. Les "troglos" ont aménagés d'anciennes cavernes naturelles, qui se retrouvent partiellement inondées pendant la mousson. Les "montagnard" sont en revanche des populations pastorales qui mènent leurs troupeaux en plaine ou en montagne en suivant les saisons.
La majorité de la population des pôles, se répartit entre Nusiniens ( Nord ) et des populations plus bigarrées au sud (Afuditiens et Midistiens). Les Midistiens sont des nomades, comme environ 40% de la population. Les Nusiniens du Nord sont des "permanents", dont la majeure partie se regroupe autour de nubéjin, sur le versant nord des monts Maxwell.
Aux pôles, de température et hydrométrie plus stable, on trouve la plus forte activité agricole. On utilise peu de machines faisant appel à l'électronique du fait des intenses champs magnétiques de la région. A cause du peu de terrains agricoles disponibles, les villes comme Nubéjin sont construites à flanc de montagne, et les villes-tours sont légion, comme sur Mars. Mais l'économie de l'essentiel de la population fait que les habitations sont construites localement avec des moyens réduits, et il s'agit de bâtisses qui doivent supporter des écarts de températures très élevés, et donc êtres enterrés, tout en ne se remplissant pas lors des crues de la mousson. Les collines répondent donc à ces exigences. Les habitations agricoles sont en revanche provisoires, construites sur pilotis. Construites pour beaucoup en bois, il arrivent fréquemment qu'elles s'enflamment spontanément en été et doivent donc être reconstruites.
Des 8 colonies à la fédération vénusienne
En 4512, au sommet de son développement, Vénus comptait dix-huit milliards d·habitants. C·est moins que ce que la terre hébergea en 2740 : 22 milliards, 50 000 par an en 3600 à 280 000 environ en 3900. L'acroissement de son potentiel humain se fit par une immigration progressive, malheuseusement verrouillé comme pour Mars, par ceux qui disposaient des moyens de s'offrir le voyage, majoritairement des asiatiques, en particulier des Chinois. Cependant, le besoin de bras, du fait de la faible natalité Chinoise, fit que l'on appliqua le principe socialement destructeur du "crédit de voyage" pour les colons défavorisés qui désiraient s'installer sur Vénus. L'immigration économique rendait servile sur place une bonne partie de la population, et les Chinois, premiers installés, en position dominante.
Mais cette immigration était en revanche nantie d'une forte natalité.
L'accession progressive à une certain niveau de vie ne se fit qu'à
la fin du 6e millénaire pour une bonne partie de ces Vénusiens.
D'une part, l'émigration Chinoise, en mesure de financer des explorations
stellaires, dégageait les terres des pôles aux habitants des
zones septentrionales. Bénéficiant de meilleures conditions
de vie aux Pôles, leur natalité se stabilisa. D'autre part, des
mouvements harmonialistes, qui faisait primer un mode de vie "néo-primitif
" dépouvue de toute technologie, par essence tributaire des maladies,
augmentait fortement la mortalité à tous âges.
Au huitième millénaire, de ce fait, la population vénusienne
était redescendue à moins de 200 millions d'habitants. Rétrospectivement,
c'était d'ailleurs un point d'équilibre entre le biotope
et la présence de l'homme dans celui-ci.
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