En 2017 déjà, des signes avant-coureurs donnaient un apercu de la difficulté à percer avec l'AR. CastAR, une jeune licorne qui souhaitait marier le monde des jeux de plateaux et de l'AR. Après un tour de table chez valve (plate-forme de jeux videos), Ellsworth et Johnson ont lancée une campagne kickstarter en 2013 et en 2016, soutenu par les investisseurs et avec de réels progrès, CastAR sans doute à cause de sa très petite équipe est encore incapable de lancer un produit. De nombreux tests montraient les possibilités et l'enthousiasme était général. Toutefois Jesse Schell, à la tête du centre de technology de la Carnegie Mellon University observe que l'AR aurait encore de grand progrès à faire avant de toucher le grand public en 2025: Notamment la réticence à porter ces lunettes en public. L'autre problème était la spécialisation de CastAR aux jeux de plateaux seuls, le marché était tout simplement insuffisant. En début 2016, 2.3 millions supplémentaires avaient été investis. Mais du jour au landemain, sans réussir atteindre un cap symbolique, ni peut-être su créer une vision fédératrice et grandiose comme Magic Leap, les investissements stoppèrent. Mitch Lasky en particulier fit entendre que le succés de Pokémon Go n'était pas reproductible.
https://venturebeat.com/2017/06/28/castars-collapse-shows-the-incredible-challenge-of-making-ar-games/
Sans doute victime d'un patron hyperactif ("real-life Q") au niveau des idées mais peu interressé par leur exploitation ou peaufiner ses produits, "éternels prototypes" comme se plaisent à le rappeler certains ex-salariés licenciés interviewés, ODG/Osterhout avait poutant un catalogue de lunettes AR "portables" et mobiles depuis avant les années 2000, mais qu'apportaient-elles réellement au quotidien de ses porteurs ? La triple gamme servait les entreprises avec de l'AR basée sur un core Android, la R7HL était même certifiée "travaux dangereux", la R9 visait plutôt le grand public et la R8 fonctionnait comme une entrée de gamme multiusages. Tout comme Meta il s'agissait de standalone, mais sans branchement, les performances ne s'approchaient donc pas de celles d'un PC haut de gamme, mais plutôt d'un smartphone haut de gamme. Jusqu'ici la firme s'était bien installée en fournissant l'armée et la NASA, alors que c'est il passé ? Des investissement colossaux dans la nouvelle gamme R, 60 millions et planifiait 60 millions d'utilisateurs en 2020 (en 2016). 50° de champ de vision qui en paraissaient plus, un bon trackpos AR (les objets ne "flottent" pas), la possibilité de passer en 7K full VR, n'ont pas suffi a empêcher le désastre. Le 11 janvier dernier on annonçait la vente aux enchères des 100+ brevets déposés par Osterhout. Le public n'avait tout simplement jamais été assez nombreux, ni les contenus à la hauteur de ses attentes. Avec un marché pro dominé de la tête et des épaules par Hololens (qui connut des moments tragiques), une firme qui avait tout parié sur cette bulle après près de 20 ans d'existence s'en va. Magic Leap avait un temps considéré son achat à 35 millions mais fit volte-face à la suite de l'échec de sa confrontation avec Microsoft dans un très gros contrat avec le pentagone.
Un des grands noms parmi le petit groupe d'acteurs de la réalité mixte (Hololens, Meta, Magic Leap, ODG) s'en est allé. Victime principalement de la politique de guerre commerciale de Donald Trump, car un partenariat ave la Chine très important pour la suite devait être signé quand cette dernière annonça son retrait. Quelques soient les problèmes secondaires qui aient entraîné cette chute rendue publique par l'annonce d'un licenciement massif en Septembre 2018, avec le départ au plus haut de l'éxécutif de membres-clés du staff, et sa traduction sur le site par l'absence du lien d'achat pour Meta 2 ou le fait qu'ils soient bradés 500 euros ne présageaient rien de bon. L'origine, outre le fail du contrat Chinois, aurait été une dispute de brevet d'haptique avec Genedics LLC, qui prit du temps et coûta fort cher. La compagnie fut revendue à une tierce partie (encore inconnu à ce jour) en décembre.
La seconde chute brutale après ODG. Meta (Meron Gribetz) avait pourtant conquis un public de fidèles et ses démos sont devenues virales, et son produit Meta 2 (que j'avais testé) avait bien des atouts, notamment un coût modeste par rapport à Hololens, avec un champ de vision plus généreux et des performances approchantes. Fondée en 2012, la compagnie avait défriché le terrain de la réalité mixte, sortant même un produit plus tôt que Microsoft, en 2014, le premier à proposer de l'haptique et de l'AR 3D combinées, en clair à défricher le terrain de la réalité mixte. Toutefois son système faisait appel à un "jardin fermé" pour le développement de contenus, et par définition ave l'achat d'un produit on n'accédait (avec l'ordinateur branché haut de gamme nécéssaire) qu'a un petit nombre de démos. Les développeurs de contenus ne se sont jamais apparemment bousculés et le produit une fois vendu prenait la poussière tandis que la firme accumulait les pertes en 2018.
Mais il reste Magic Leap, for the ses énormes investissements passés, encore confortables, et Microsoft avec son produit-phare Hololens qui a conquis les entreprises bien mieux que Google avec Glass. Bien que la firme ait été fragilisée par l'échec du marché militaire, son accord avec AT&T et sa bonne réputation sur les marchés malgré la déconvenue des premiers tests publics à l'été dernier n'on pas sérieusement entamés son potentiel. La MG One est un prototype réservé aux pros, mais pas sans doute le produit abordable qui va lui succéder.
Avec l'échec total et sans concession des lunettes AR ('Snap Spectacles'), puis une érosion d'usage des millenials après près de 5 années de croissance irréelles. Le plus grand problème reste la nature de "jardin privé" du résau social, dont les contenus ne peuvent être partagés sur d'autres réseaux sociaux. Ce manque de viralité est l'un des grands facteurs bloquant l'extension de Snapchat. Et sur le champs du centenu AR, la contribution du vice-président Nick Bell semblait intéressante pour marier film traditionnel et AR, mais il a quitté la société dont la base d'utilisateur ontinue de s'effriter. L'autre grand départ était en juin 2018, celuui de Mark Randall, à la tête du Snap Lab, créateur des Snap Spectacles, ou lunettes AR Snapchat, dont les ventes n'ont jamais décollé et la compagnie dut recycler pour 40 million de dollars de matériels invendus en 2017.
Facebook après le rachat d'Oculus, intégrait simplement un savoir-faire pour développer son projet futur. C'était en Mars 2014 et depuis presque cinq ans ce sont écoulés. Oculus à tenté de gagnr plus de parts de marché avec l'Oculus Go qui combinait deux atouts, un prix moindre et pas de câblages PC, en vrai standalone, mais au prix des performances. Les ventes ont cependant augmenté significativement, d'autant que la masse de contenus disponibles est devenu entre-temps plus attractif. Il n'empêche que l'utilisation première de Rift et Go restent les jeux. Et il s'agit de VR. Facebook de son côté n'à jamais caché ses intentions par rapport à un casque AR, et s'active pour tenter de booster la création de contenus avec mise en place d'une plate-forme de création AR pour smartphone Spark Studio (https://www.sparkar.com/ar-studio/), dont les créations semblent un simple copier-coller des selfie features propres à snapchat et aux ados (>). Quand au vrai hardware ambitieux, des annonces sont faites presque à chaque sommet de la marque, mais prévue pour toucher le marché dans "5-7 ans" soit depuis 2018, en 2025, le temps sans doute que la miniaturisation permette à des lunettes d'extérieur non remarquables d'émerger... (>)
Quand à Apple, c'est paradoxalement le plus attendu et le plus absent sur ce créneau, en tout cas point de vue hardware. Comme Google la firme préfère se concentrer sur la création de contenus, le temps de peaufiner son propre projet, maintenu au secret, avec ARkit (>) la stratégie étant de continuer à booster les ventes de sese iphones en proposant des contenus et usages nouveaux auprès du grand public. En 2018, Cnet comme digital trends n'ont fait que relayer les usuelles "rumeurs" d'une annonce de projet en 2020. Le pari est de simplement se baser sur les plus avancées technologies pour ses iphones, car il est certain que les lunettes MR (Mixed Reality) d'Apple ne seront pas reliées à quoique ce soit, mobilité oblige, et tourneront probablement sous IOs. Vu l'histoire d'innovation de marque de Cupertino il est très probable que la Keynote dédiée en bluffera plus d'un(e). Donc rendez-vous l'année prochaine pour une éventuelle annonce.