NEPTUNE, seigneur des abysses.
Huitième planète du système solaire, cette géante gazeuse des confins, bien plus éloignée encore du soleil que ne l’était Uranus, est une sphère très bleue mais parée de rares et fines bandes plus claires prés de l’équateur, et d’autres plus sombres et plus larges au pôles, explicables par leur aplatissement dû à une force centrifuge faisant le tri entre certains composés de gaz. Une tornade d’une taille proche de la fameuse « tâche rouge » de Jupiter sévit prés de l’équateur. Sa composition atmosphérique diffère un peu de celle d’Uranus, avec des proportions plus élevées d’hélium (25%) par rapport à l’hydrogène (74%), et comme toujours, un petit pourcentage de méthane. Quelques petits anneaux de particules glacées sont également présentes, réparties en 8 tranches inégales et très fines. A l’intérieur de ce ballet formé par Neptune et ses maigres anneaux, figurent 6 petits satellites et un grand, Triton. A l’extérieur, un seul satellite majeur peut être mentionné, Nereide.
La colonisation Neptunienne démarra en 2139, avec l’arrivée, peu après Herschel, du « LeVerrier », inspiré du nom du découvreur de Neptune. Ce vaisseau en tous points conformes aux plans de Herschel avait bénéficié de modifications acquises après le voyage du premier. De la même façon que pour la station Herschel, les équipes étaient relevées rapidement, mais transitaient par herschel. La distance étant bien plus élevée en partant de la terre, le voyage total devait tourner autour de 8 ans, ce qui portait cette mission à un total de 20 ans sans assistance. Mais LeVerrier n’était pas censé revenir à son port d’attache et se transformait en station spatiale fixe. La navette qui le quittait avec la moitié de son équipage rejoignait Uranus. Malgré tout, les missions considérées étaient particulièrement longues. En général, les astronautes ayant effectué l’une d’elle revenaient sur Mars ou la Terre pour se consacrer à des missions de proximité. C’était en effet l’implication d’une vie. Il faudra attendre 2326 pour voir arriver sur place la première station d’extraction gazière. Elle fut suivie par une autre en 2334, puis deux en 2337, et ce chiffre augmenta continuellement en même temps que la colonisation des satellites Neptuniens.
En 3580, 75 stations d’extraction opéraient autour de la planète bleue. Plus de 65 000 colons y officiaient. Ce fut le sommet de son exploitation. Comme ses voisines, elle perdit ensuite une majeure partie de ses effectifs en raison d’une émigration massive vers les mondes terraformables des étoiles proches, peu avant le début du cinquième millénaire.
Les Satellites Neptuniens :
Glace de méthane sur Despina
Triton : Satellite majeur ( 2705 Km de diamètre
), cette planète souffre de l’influence gravitationnelle de Neptune,
ce qui se répercute sur son activité géologique. Elle
présentait une surface tourmentée, ridée, et une atmosphère
ténue d’azote. Quoique moins agitée que Io, elle passionna
la communauté scientifique par la présence de lacs de méthane
et geysers impressionnants, montant à prés de 3000 mètres
d’altitude à environ 1800 m/seconde, reléguant tout ce
qui avait été vu de comparable aux oubliettes. Rien que pour
cela, ce monde méritait une implantation touristique. Ce fut fait dés
l’année 2335. Cependant les touristes acceptaient pour la forme
d’êtres mis en hibernation pour l’année de voyage
à destination de ce monde. Les propulseurs comme les techniques de
conservation du corps devenaient fiables et efficaces. Même la liaison
vers Pluton pouvait s’envisager en un an deux mois en partant de la
terre. Triton devint aussi le principal fournisseur en denrées agro-alimentaire
de Neptune, et bien sûr se para d’une industrie largement suffisante
pour assurer au microsystème Neptunien son autosuffisance. Triton atteint
le sommet de son développement en 3655 : Il y avait environ 620
000 colons en activité sur plus de 56 villes de moyenne importance.
Naïade : Astéroïde de 58 Km, il a servi de base avancée, creusé et aménagé pour recevoir un complexe agro-alimentaire un peu avant la colonisation de Triton. Tombé en désuétude cent années plus tard, il fut reconverti en dépôt de transit.
Thalassa : Astéroïde
de 80Km, il fut d’abord une mine et une fonderie couplée avec
une usine polyvalente, puis fut aménagé pour en faire un chantier
spatial.
Neptune vue de Despina
Despina : Grand astéroïde ( 148
Km ), il fut cannibalisé pour l’extraction de silice. Devenue
un complexe sidérurgique majeur, il le resta jusqu’à sa
disparition pure et simple en 2944.
Galatée :
Encore plus vaste (158 Km de long), cet astéroïde servit de dépôt
en même temps que site d’extraction et complexe sidérurgique.
Avant d’être abandonné en 3015, il ne mesurait plus que
22 Km de long.
Vue de Galatée
Larissa : L’un
des plus vastes astéroïdes ( 192 000 mètres de large, par
208 000 de long et 178 000 de haut ), il fut la principale base avancée
( et la première ) à proximité immédiate de Neptune
avant que Triton ne décolle vraiment. Largement exploité, il
disparut progressivement, sa matière entièrement reconvertie
dans une station spatiale géante.
Protée :
Le plus grand de tous, ( 436 Kilomètres par 416 et 402 ), Protée
affectait une forme quasi-sphérique. Il était considéré
comme un minuscule planétoïde. Largement mis à contribution,
il servit à tout avant qu’il ne tombe en désuétude.
Il n’abrite plus depuis qu’un petit complexe touristique et un
centre de loisirs, fort bien placé sur la couronne d’anneaux
externe de Neptune.
Caldeira sur Protée
Nereide : Petit planétoïde de 316 Km de diamètre, externe à la ceinture Neptunienne, Nereide servit à la fois de centre de communication, de dépôt central, et d’arsenal. Il conserva ce rôle durant plusieurs millénaires et ne tomba en désaffection qu’en 5066.
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